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Citation de CORRALLY


-Je tuerai pour un café, lançai-je d'un ton décontracté, en m'asseyant au comptoir de la cuisine.
Ce matin, j'avais décidé d'ériger la coolitude comme mantra alors que j'appréhendais les matins d'après papouilles. Benjamin me tournait le dos, la tête plongée dans le réfrigérateur. Il portait un pantalon de pyjama qui tombait négligemment sur ses hanches et rien d'autre. Mamma mia, l'atmosphère venait de se réchauffer subitement. Caliente !
-Un bon café et un homme à moitié nu, que demander de plus, rajoutai-je lascivement, le reluquant sans vergogne.
Il se retourna, un sourire suffisant sur les lèvres, conscient de l'effet qu'il produisait.
-Bonjour à toi aussi, Jade.
-Un bon jour qui commence merveilleusement bien, affirmai-je, le dévorant des yeux. J'ai faim ... de nourriture également. Tu as préparé quoi ? demandai-je, plongeant un doigt dans le pot de confiture ouvert.
Mumm, comment résister à cette délicieuse confiture d'abricots ? Impossible. J'y replongeai avec bonheur et fermant les yeux, je suçai mes doigts couverts de confiture. Je pris conscience du silence qui s'éternisait et sortis du plaisir gourmand dans lequel j'avais plongé pour croiser le regard affamé de Benjamin.
-Ma puce, arrête de faire cela sinon je ne réponds plus de rien.
Il ne quittait pas ma bouche des yeux et soudain, je compris. A la pensée de mon attitude équivoque, mes joues s'empourprèrent.
-La honte, tu vas me prendre pour une obsédée, dis-je, en m'affalant sur le comptoir, la tête entre mes bras.
Je l'entendis glousser et désespérée, je tapai mon front sur le comptoir, dans le vain espoir de faire disparaitre de ma mémoire les cinq dernières minutes.
-Achève-moi, Geronimo.
-Le café est prêt, Meryl Streep, dit-il avec ironie.
Sans relever la tête et dans un geste ample et grandiloquent, je tendis la main vers lui pour saisir le mug de café.
Un coup à la porte mit fin à mes débuts (ratés, il faut bien l'avouer) de tragédienne. Je bondis de mon siège et ouvris la porte, sans regarder qui se tenait derrière.
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