AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Cielvariable


C’était un début de journée normal au camp, et le petit-déjeuner n’était pas encore servi lorsque nous avons entendu les premiers bruits venant de l’extérieur. Un des nôtres a sonné l’alerte pour nous avertir que nous étions attaqués. J’ai abandonné le panier que je tenais afin de suivre mes compagnons, qui sortaient pour voir ce qui se passait.
Les pirates et leur chef, le Dragon des mers, en traient dans la cour en hurlant, déferlant sur nous comme un tsunami. Même si nous avions été préparés à affronter ce genre de situation, nos ennemis étaient trop nombreux et la surprise nous faisait perdre nos moyens.
nos adversaires disposaient de pistolets alors que les nôtres se défendaient avec des piques et des bâtons. Les plus aguerris, mieux entraînés, faisaient appel à leur maîtrise des arts martiaux.
sans avoir prononcé un mot, d’un seul regard au-dessus de la mêlée, Henri m’a ordonné de partir sans plus attendre. J’ai compris à son léger mouvement de tête qu’il me promettait de me rejoindre.
Je me suis dirigée vers la porte camouflée derrière le grand chêne. C’était un passage secret dont notre chef m’avait révélé l’existence. sur le chemin, j’ai découvert Mireille recroquevillée sous un arbre. Je lui ai pris le poignet et je l’ai forcée à me suivre. il n’était pas question d’abandonner ici cette petite servante du palais que j’avais prise sous mon aile.
J’ai inséré la clé dans la porte, qui s’est ouverte aussitôt. Le chemin conduisait à l’arrière de la grange. Je n’ai pas réfléchi longtemps avant de m’élancer vers la forêt. nous avions entendu un homme crier au loin : « ne la laissez pas filer, rattrapez-la ! » Depuis, nos ennemis nous talonnaient.
Je tenais la main tremblante de Mireille pour l’aider à courir à travers les bois sans tomber. nous étions poursuivies depuis combien de temps ? Un point de côté me faisait me plier en deux et mes poumons brûlaient à chaque respiration. La petite trébuchait, pleurnichait, mais avançait toujours.
Le seul endroit où nous pouvions nous réfugier était le domaine Boisbriand où s’étaient installés le baron de Vimy et le prince à trois kilomètres du camp. Armand comprendrait vite que nous étions en danger et il nous mettrait à l’abri.
— Tiens bon, Mireille. On y est presque.
Lorsque nous sommes arrivées devant le portail du domaine, nous avons tenté d’ouvrir la grille, mais elle était verrouillée. J’ai tiré la cloche, en vain, et secoué la clôture avec toutes les forces qu’il me restait. Rien ne bougeait à l’intérieur. La maison était vide.
ses occupants étaient-ils partis sans nous prévenir ? À moins qu’ils n’aient senti le danger, eux aussi.
Commenter  J’apprécie          20





Ont apprécié cette citation (1)voir plus




{* *}