Citation de Cielvariable
Je ne savais pas ce qui m’avait réveillée de si bonne heure. Peut-être le coq toujours matinal ou bien un rayon de soleil qui jouait sur ma joue après être passé entre les lames des persiennes. J’ai ouvert les volets pour regarder à l’extérieur. Le calme régnait encore dans la cour, mais bientôt l’agitation quotidienne reprendrait.
Je n’étais plus Nellie Aubert, jeune fille habitant Deux-Rives, petite ville chaleureuse de la banlieue. J’étais devenue du jour au lendemain la comtesse Nellie d’Auberville, de Courneuve et de Novellis, une aristocrate qui avait grandi dans cette ville appelée Mont-Réal, avec un trait d’union. J’étais arrivée au Kébec par accident un soir d’orage. Mon jeune frère Milo m’avait souvent parlé des théories sur l’espace-temps. si j’avais su qu’à un moment dans ma vie je serais impliquée dans ce genre de voyage, je l’aurais écouté avec plus d’attention.
Ce soir-là, je rentrais d’une fête qui s’était terminée subitement à cause de la pluie. Un orage avait éclaté et, en voulant prendre un raccourci, j’ai touché une clôture métallique. Aussitôt, j’ai été soulevée dans les airs par un vortex. J’ai cru mourir, ne plus jamais revoir ma famille, ma mère, mon père, mon frère Milo, ni mes amis, mais je suis retombée, saine et sauve, beaucoup plus loin que je ne le pensais.
J’ai atterri dans une forêt, près de la croix du mont Royal, mais je ne me trouvais plus dans mon univers. Celui dans lequel j’avais échoué s’est développé parallèlement au nôtre, dans une branche différente de l’espace-temps. sans le savoir, je venais de traverser une membrane, un tissu très fin et élastique qui séparait deux mondes temporels distincts.
notre évolution avait suivi un parcours totalement différent. ici, un roi détenait le pouvoir et son palais s’étendait sur tout le flanc de la montagne. J’ai dû m’adapter très vite et trouver de nouveaux repères.
C’est ainsi que je suis devenue comtesse, par la force des choses, afin d’avoir le droit de vivre sur cette île réservée aux aristocrates. Ceux qui m’ont recueillie étaient, comme moi, des transportés et nous logions dans l’édifice R-402, cellule C-10.
Je n’étais plus Nellie Aubert, jeune fille habitant Deux-Rives, petite ville chaleureuse de la banlieue. J’étais devenue du jour au lendemain la comtesse Nellie d’Auberville, de Courneuve et de Novellis, une aristocrate qui avait grandi dans cette ville appelée Mont-Réal, avec un trait d’union. J’étais arrivée au Kébec par accident un soir d’orage. Mon jeune frère Milo m’avait souvent parlé des théories sur l’espace-temps. si j’avais su qu’à un moment dans ma vie je serais impliquée dans ce genre de voyage, je l’aurais écouté avec plus d’attention.
Ce soir-là, je rentrais d’une fête qui s’était terminée subitement à cause de la pluie. Un orage avait éclaté et, en voulant prendre un raccourci, j’ai touché une clôture métallique. Aussitôt, j’ai été soulevée dans les airs par un vortex. J’ai cru mourir, ne plus jamais revoir ma famille, ma mère, mon père, mon frère Milo, ni mes amis, mais je suis retombée, saine et sauve, beaucoup plus loin que je ne le pensais.
J’ai atterri dans une forêt, près de la croix du mont Royal, mais je ne me trouvais plus dans mon univers. Celui dans lequel j’avais échoué s’est développé parallèlement au nôtre, dans une branche différente de l’espace-temps. sans le savoir, je venais de traverser une membrane, un tissu très fin et élastique qui séparait deux mondes temporels distincts.
notre évolution avait suivi un parcours totalement différent. ici, un roi détenait le pouvoir et son palais s’étendait sur tout le flanc de la montagne. J’ai dû m’adapter très vite et trouver de nouveaux repères.
C’est ainsi que je suis devenue comtesse, par la force des choses, afin d’avoir le droit de vivre sur cette île réservée aux aristocrates. Ceux qui m’ont recueillie étaient, comme moi, des transportés et nous logions dans l’édifice R-402, cellule C-10.
