« À force de voir Cumali aller et venir revêtu des incomparable tenues de Hacarifa, ils eurent l'impression de récolter une part de sa magnificence, du moins éprouvaient-ils une joie plus noble, plus fulgurante. Selon Osman Hoca, cette joie n'était pas autre chose que l'expression confuse d'une nostalgie que chacun éprouverait et qui aurait trait à leur identité commune ou plus exactement à ce qu'ils croyaient être leur identité commune. Les hommes voyaient en Cumali, avec sa moustache, sa haute taille et sa tenue, une représentation, surgissant telle une météorite, de leur tréfonds commun, d'un avenir qu'ils avaient rêvé mirifique. Ainsi, de manière détournée, ils s'associaient à ses qualités extraordinaires, et par le biais de cette communion, ils cherchaient à diminuer le fossé qui les )séparait de lui. » (p. 67)