C'est la première fois, je l'avoue que j'attends le dernier jour pour critiquer un livre proposé par Masse critique. Mais cela a été difficile pour moi de noter ce livre, divisée que j'étais sur sa critique. Pas parce que c"est un mauvais livre, mais parce que sa lecture a été éprouvante.L'histoire d'un djihadiste ne m'aurait pas inspirée et je n'aurai même pas jeté un œil sur le résumé, mais voilà, le titre m'a attirée et la curiosité l'a emporté
Malgré tout, ce roman est resté plusieurs jours sur ma table de nuit, puis une fois que j'ai lu les premières pages, j'ai eu envie de continuer..
La plume de Tang Loac est incisive et en même temps presque poétique en ce sens où les mots pour raconter le parcours des protagonistes sont choisis avec soin alors que le sujet est bien délicat.
En effet, le narrateur, Medhi, de son vrai nom Quentin est parti se battre en Afghanistan avec les djihadistes. Peu de combat, mais la vie d'un homme qui ne sait plus vraiment qui il est et ce pourquoi il se bat. Rien n'est dit, tout est suggéré mais c'est ainsi que je l'ai compris.. Ce livre est une pépite dont la lecture ne sera pas aisée car sachant ce qu'est cet homme, il n'est pas aisé d'avoir de l'empathie..Ce sujet d'actualité est traité habilement et n'explique pas pourquoi Medhi a choisi de partir ce battre mais il semble pourtant qu'il devait le faire pas par conviction mais pour trouver l'homme qui'l est réellement. Bien sûr, le sujet est délicat et pose de multiples questions mais ce livre n'est pas là pour y répondre....
Pour finir, je voudrai remercier Masse critique et les éditions Numériklivres de m'avoir fait découvrir ce livre...
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L'histoire émouvante d'un père, au cœur brisé, qui recherche sans relâche son fils disparu depuis plusieurs années. La tragédie a détruit sa famille, plongeant chacun dans la folie. « Nous sommes tous devenus fous. Nous allons tous mourir fous.”
En parallèle, nous nous immergeons dans la vie des jeunes garçons qui sont forcés au travail dans les mines, sans leur consentement, sans rémunération… et même n'ayant pas d'autre choix dans la vie, sans parents connus, ne sachant pas où aller s'ils échappent un jour à cet esclavage infernal.
La tragédie de l’histoire résonne profondément en moi, peut-être en raison de ma longue résidence en Chine il y a quelques années, où malgré des avancées économiques remarquables, des problèmes sociaux persistants tels que le vol, la vente, le travail forcé des enfants restent préoccupants de nos jours. Selon des estimations approximatives, entre 30 000 et 70 000 enfants sont enlevés chaque année en Chine, une réalité pour laquelle il n'existe pas de statistiques officielles. Régulièrement, en Chine, les médias sociaux sont les témoins des appels et de partages lancés pour la recherche d'enfants disparus, avec même une plateforme spécialement dédiée à cette cause. Il existerait même des cas d’enfants volés, déclarés orphelins, et proposés à l’adoption à des familles d’accueil étrangères.
Bien sûr, je ne dévoilerai pas le déroulement des événements du livre. Cependant, après avoir fini la lecture, je me demande toujours, « et après ?.. » Y aurait-il une suite prévue par l'auteur ? Je suis convaincu qu'il y a encore tant d'histoires à explorer…
Quoi qu'il en soit, je recommande vivement la lecture de ce livre à tous. Je suis persuadée qu'il incitera les lecteurs à réfléchir profondément, touchant à des questions aussi bien globales que personnelles. Je suis très impressionnée par son style rythmé, précis et minimaliste, tout en étant exceptionnellement empreint d'émotions. C'est incontestablement l'un des meilleurs livres de l’auteur !
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Chaque année en Chine des dizaines de milliers d’enfants disparaissent. Dans ce roman social et bouleversant, on suit d’une part un père qui sillonne le pays à la recherche de son fils et de l’autre un enfant à qui “les gras” ont tout pris. Un sujet sensible qui révèle la face sombre du “made in china”. Remarquable et efficace, un premier roman qui ne laisse pas indifférent !
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Les enfants maigres Tang Loaëc Editions Passiflore
Des enfants volés, un père au cœur arraché
« Il est décharné et sale, ses bras sont écorchés et ses tibias en sang. Dans son visage trop maigre, de grands yeux bruns reflètent les blessures de son corps et de son âme. »
Les enfants maigres, ce sont la main d’œuvre, les petites mains, les esclaves.
Les enfants maigres, ce sont ceux qui sont traités comme des moins que rien.
Qui peut oser faire cela ?
Ce sont les gras, les surveillants, les tyrans.
Oh tout le monde sait et pour autant, personne ne fait rien. Bien évidemment qu’aucun jeune n’est retenu contre son gré…
Il y a les contrôleurs… mais qui ne trouvent jamais rien car l’usine a été vidé, les jeunes déménagés.
« Tant mieux pour eux deux, l’enfant volé qui n’a pas retrouvé ses parents mais bénéficie d’une certaine bienveillance, et ce vieil homme dans cette arrière-campagne reculée, que sa progéniture a oublié, attirée par les lumières de la modernité. »
Tang Loaëc livre une histoire émouvante, d’autant plus qu’elle est basée sur des faits réels et surtout qu’il connait très bien les faits.
En alternant les points de vue entre le jeune homme et le père dans de courts chapitres, il fait monter la tension crescendo, il happe le lecteur et restreint de plus en plus son espace. Celui-ci sent le drame arriver, espère le miracle se produire, tourne les pages pour savoir…
L’écriture est simple, directe, ce qui la rend d’autant plus poignante et saisissante.
Elle met en lumière le drame des enfants disparus en Chine, l’inhumanité des ravisseurs, la tragédie des familles.
Le livre est court, le texte est intense et bouleversant. L’épilogue fort réussi ne laissera personne indifférent.
Un texte à découvrir
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Les enfants maigres de Tang Loaëc Editions Passiflore
Il y a les maigres et les gras. Les deuxièmes surveillant les premiers.
Nous ne sommes pas dans une prison mais c'est tout comme. En Chine les enfants sont enlevés pour travailler dans les usines. Petites mains, petits prix. Tout le monde ferme les yeux et si par hasard on vient mettre son nez dans l'organisation salariale de l'entreprise, tout est déménagé avant l'arrivée des contrôleurs.
Un père qui a perdu son fils 8 ans plutôt, le cherche inlassablement. Il rentre chez lui pour reconstituer sa trésorerie et il repart dans sa quête.
Le livre alterne le point de vue de ce père avec la parole d'un maigre (est-ce le fils perdu ?)
C'est bien écrit, fluide, poignant d'autant que ce court récit est basé sur des faits réels.
Très belle découverte qui montre une réalité qui nous concerne tous puisque l'usine en question fabrique des coques de téléphones, peut-être, vouées à l'exportation vers nos pays.
Chine - Exploitation humaine - Rapt d'enfants
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