Les changements et les transformations sont les seules constantes pour les Chinois ; les choses ( A et non-A, "ceci" et "cela") peuvent simultanément être et ne pas être. Le Yin et le Yang se produisent l'un l'autre, s'impliquent l'un l'autre et finalement, son l'un l'autre.
Il y eut au moins un philosophe occidental pré-socratique, Héraclite, qui semble avoir développé une vision de l'univers semblable à celle des taoïstes. Les fragments de ces écrits qui nous sont parvenus mettent en avant ses idées :
L'accord du monde est fait de tension opposées, comme entre l'archet et la harpe.
La route qui monte et la route qui descend est une et la même. Le début et la fin sont communs.
Ce qui est en désaccord avec lui-même est en accord avec lui-même.
Les choses froides deviennent chaudes, la chaleur refroidit, l'humidité sèche, le sec se mouille. Il se disperse et se rassemble, il va et vient.
Cette notion héraclitienne du flux primitif est très proche de celle du tao. Héraclite représente seulement une partie modeste de la pensée occidentale.