Au début, on commence dans un bar, no spoil c’est indiqué dans le résumé et on y reviendra souvent. Puisqu’on doit écouter les histoires, toutes les histoires… C’est parti !
Le sel des âmes : Une nouvelle un peu mystique, qui renvoie au sel, aux esprits, aux sorcières avec l’idée des navires, évidemment. Sans oublier le sang, même s’il existe une particularité dans cette nouvelle que l’on ne lit pas partout. Tout s’enchaîne assez vite, que ce soit le « recrutement » si on peut dire, la levée de l’ancre et la chute. Intéressante puisque je m’attendais à plus horrible… Mais après tout, la fin ne l’est-elle pas ainsi ?
Typhon : Sur l’idée du père, toute une famille se balade en bateau pour renouer les liens. Déjà, je tiens à dire que pour le coup, je m’attendais à une autre fin, donc l’air de rien, assez surprise de la chute. Enfin du nettoyage… Créatures, fuites, tempête… franchement y a de bonnes idées et je l’ai bien aimée.
Le rocher : Partir sur les traces de son père qui ne sait même pas que vous existez… Après tout, ce n’est pas pour rien qu’existe ce rocher, si ? Attendez-vous à « parler » créature, faites attention à ce que vous buvez et résistez. Une nouvelle dans laquelle j’ai apprécié les descriptions, la solitude et la fin, logique.
La tache : Le début assez classique, l’idée d’une tache qui migre, qui ne disparaît pas, devient plus complexe à mesure qu’on rajoute le scalaire (bon sang Antony, tu ne comprends pas ce qu’il dit ?) ou encore les observations dans le ciel. Levez les yeux au ciel et faites bien attention à ce que vous regardez !
Gardians : On débute par la mort, la faucheuse et une nouvelle mission, un but pour celui qui est mort. Comme une phrase l’évoque : « Telle était Somnore, la cité à la croisée des réalités » Comment va-t-il s’en sortir ? Oui, je fais exprès de ne pas le nommer car après tout, un gardian n’a ni passé ni avenir. Une très belle nouvelle, ma préférée et je ne dis pas ça pour le clin d’œil à otherlands. Belle fluidité.
Accident : Catherine, Conrad et Tommy, le fiston s’arrêtent pour récupérer Marc, un étudiant en auto-stop. Un événement soudain les plonge alors dans la peur, l’incompréhension et surtout, la chaleur ne les aide pas. Un accident en cacherait-il pas un autre ? Joli titre à double sens, j’adore ! La chute est bien.
Le choix d'éternité : Une histoire triste au début qui devient mignonne je trouve au fil des pages. Alors oui, on se demande si Simon retrouvera Sarah. Quand ? Combien de temps le fantôme hantera-t-il les lieux ? C’est reposant, plus lent en rythme, normal vu l’idée de la patience. Pas mal du tout.
Ces vies qui sont miennes : Des idées très intéressantes, après la chute est prévisible. Quand on possède un don exceptionnel, on ne se pose pas 36 questions sur qui habite notre « corps », on suit, on veut sauver le monde… Rythme plus rapide que la précédente, j’aurais aimé passer encore plus de temps avec cet écrivain !
Chasseur de ténèbres : Deux ans après ce que je nommerai uniquement « la mort de sa fille », Granger est à la recherche de sources. Ne croyez pas qu’il cherche de l’eau, c’est plus complexe, même si… Imaginez donc une toile d’araignée et faites attention où vous marchez, les bornes voyons !
J’ai moins aimé cette nouvelle. Peut-être la longueur ou le rythme, en tout cas, je n’ai pas accroché malgré les idées intéressantes, les univers, entre esprit et matière pour ne pas vous spoiler.
Le fan : Même si je n’ai jamais été fan comme Bernard, j’essaye d’imaginer ce que ça fait de rouler de Perpignan à Berlin, de devoir s’arrêter, de compter les minutes qui défilent pendant que les flics vous dressent un PV pour excès de vitesse… Bernard rencontre Mélanie, Anastasia ? Bon, assez prévisible, c’était tout de même fluide et la chute était bien.
L'attente : Très courte, prévisible bien sûr, mais quelque chose me dit que ce n’est pas fini !
Le passeur : Cort a du mal à savoir où il est, d’ailleurs est-il vraiment au bon endroit ? Que faut-il faire pour s’en sortir ? Ou réussir ? Est-ce que là où il est tout est tangible, existant ? Je ne dirai rien de plus, no spoil. Un peu plus en demi-teinte, celle-ci. C’est fluide, c’est bien, la chute nous donne envie de relire le début, mais il m’a manqué un peu de twist.
Journal d'Elsa (Extraits) : On change de registre, le journal intime d’Elsa, une pré-ado de bientôt 12 ans qui s’éclate dans les sacrifices. C’est pétillant, amusant et on n’oublie pas certains thèmes un peu plus horribles (ce qu’elle subi à l’école par exemple). Y a une chatonne noire, évidemment j’aime !
La cabane : Une ambiance un peu plus étrange, déjà c’est plus joyeux, si on peut dire, que le reste. Ensuite, je n’ai pas vraiment senti de tension, ou d’enjeux démesuré. Pourtant les thèmes abordés sous fond de virus sont pas mal, l’idée des maraudeurs aveugles aussi. Il me manque un twist à tout cela.
Helen et Ernest : Histoire particulière entre ce que l’on remarque, ce que l’on pense voir… Helen et Ernest s’installent, Alice joue les commères et un beau jour tout change. Ou pas ? Une transition intéressante, pas mal de réflexions et une chute, prévisible, mais pas dérangeante !
Richard : ah nous retrouvons celui qui écoute le conteur depuis un certain temps. Faut-il vraiment que ce soit dans cette forêt ? Oui. T’inquiète, tant que tu as un couteau tout va bien se passer. N’est-ce pas ? À moins de « tomber » sur le Passeur, ah là… Cette nouvelle nous donne envie d’aller plus loin, de découvrir encore plus la plume de l’auteur, c’est pas mal !
Côté univers, on retrouve des thèmes assez sombres, la mort, la vie après la mort, des accidents, des malédictions, la famille, les traditions, le tout combiné avec une rencontre qui entrecoupe les nouvelles. Somnore est présent, offre un lien parfois, une cohésion à l’ensemble. Finalement, « il » est partout.
Côté histoire, bon les amateurs et amatrices du genre apprécieront sans problème, même si un peu plus de frisson, de tension, de suspense et d’humour ne m’auraient pas dérangée. J’aime être surprise, ce fut le cas parfois, pas tout le temps. Dans l’ensemble, que ce soit du surnaturel (étrangetés, sorcières), du spatio-temporel (au-delà, Passeur) ou des accidents qui n’en sont pas (sifflote), j’ai été transportée et l’évasion m’emmenait sur les routes.
Côté personnage, je me suis plus rapidement attachée à certains persos que d’autres. Richard, évidemment, mais surtout Elsa. C’est étrange car Elsa c’est « une » nouvelle pas forcément longue seulement on sent plus de profondeur que Gaëtan. Oui les guillemets sont faits exprès. Vous verrez pourquoi. Dans l’ensemble, pour des nouvelles, ils sont bien travaillés, ils ont un but, ils sont souvent en danger e ne révèlent pas toujours leurs secrets.
J’ai aimé, l’univers, clairement y a beaucoup d’éléments, des aspects à développer, des thèmes avec lesquels on peut trancher. Les personnages, surtout certains se détachent volontairement du reste, puisqu’on pourrait les revoir. C’est assez fluide, y a des trucs un peu mouais, mais cela un très bon primoroman, ou primorecueil si je puis dire. J’ai beaucoup aimé les temps différents, dans le sens construction, que ce soit présent ou passé simple, le choix est toujours judicieux.
J’ai moins aimé, l’abus de mais, de « ça » parfois et des adverbes, des répétitions. Certaines chutes sont prévisibles tout comme les constructions similaires.
Un dernier mot ? « Nommer une chose, c'est lui accorder une réalité. »
Pour la suite, il faut consulter sur ma page :) !
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