AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Timothée Engasser (3)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Antigraffitisme : Aseptiser les villes, con..

Le graffiti, cet acte de vandalisme défigure nos villes biens ordonnées et dérange l'ordre établi. Nombreux sont les édiles qui lui livre une guerre sans merci. Les deux auteurs de cet ouvrage s'intéressent au pourquoi et au comment de cette chasse aux inscriptions en tout genre. Entre hygiénisme et préoccupations sécuritaires, il semble que le graffiti soit, entre autres, le symbole d'une lutte des classes palpable dans l'environnement urbain. D'apparence anodins, les tags et leur effacement se placent en effet au centre d'enjeux politiques et économiques de taille.



Une approche sociologique intéressante de ce qu'on ne peut appeler, parce qu'il n'est pas assez respectable, le street art. le propos est clair, bien articulé, mais néanmoins assez ardu à comprendre : il faut avoir l'esprit bien reposé, avant de s'attaquer à la lecture. On regrettera, par ailleurs, un certain parti pris qui touche parfois à l'apologie de l'incivilité. Mais aurait-il pu en être autrement, vu que les deux auteurs sont également graffeurs?



Merci à Babelio et à la maison d'édition "Le Passager Clandestin" pour l'envoi de ce livre dans le cadre de masse critique 02/23
Commenter  J’apprécie          60
Antigraffitisme : Aseptiser les villes, con..

Des graffitis de la Commune à ceux des Gilets jaunes, Jean-Baptiste Barra et Timothée Engasser, eux-mêmes graffeurs, proposent d'analyser le rapport que notre société entretient avec les tags, décrivant une politique d'aseptisation toujours plus poussée des espaces urbains.



De Paris à New York, les différents chapitres de "Anti-graffitisme" prennent en considération des sujets aussi variés que la stigmatisation, la répression, le business du nettoyage urbain, le street art institutionnalisé pour limiter le street art spontané ou encore les objectifs électoralistes des maires.



Cet ouvrage est indéniablement le fruit d'un travail pointilleux. Les auteurs prennent d'ailleurs la peine de remercier celle qui les a initiés à la "recherche collective". Revers de la médaille : le livre s'apparente parfois à un catalogue d'extraits (d'études, d'articles, d'autres livres). J'aurais apprécié, notamment, que les auteurs partagent davantage leur vécu. En somme, que cet ouvrage soit plus chaleureux, plus incarné !



Je suis également restée un peu perplexe à la lecture de certaines affirmations péremptoires (exemple : "Tout l'imaginaire entourant le graffiti est systématiquement associé à l'infection"), qui laissent malheureusement parfois penser que les auteurs versent dans la facilité.
Commenter  J’apprécie          20
Antigraffitisme : Aseptiser les villes, con..

Je remercie Babelio, et la maison d'édition Le passager clandestin pour l'envoi de ce livre lors de la récente Masse critique.



Pour être honnête, j'ai d'abord cru que je m'étais emballée lors de mon choix pour le concours, car à la lecture des premières pages, je me suis sentie peu intellectuellement "préparée" à ce type d'ouvrage. Pensant même de suite l'offrir à une connaissance philosophe, et me disant que moi-même il devait me manquer des notions de sociologie également.



Puis j'ai continué, et je dois dire que même si cet ouvrage est extrêmement spécifique, il m'a quand même fait voyager dans le monde, et que j'ai appris plein de choses !



D'abord, sur la forme, je dois dire que l'ouvrage est clair et agréable à lire, que les auteurs ont une écriture qui est simple à suivre. Même si tous les mots et toutes les idées ne le sont pas forcément pour moi.

Mais je ne pense pas que ce soit un ouvrage grand public, public dont je me réclame.



Sur le fond, ce duo de graffeurs, qui s'est rencontré à l'école, nous explique à grand renfort d'exemples, de sources, et probablement d'expériences, comment les gouvernements et municipalités, mettent en œuvre l'effacement des graffitis dans les villes.



C'est donc un livre assez technique, mais, pour moi qui m'intéresse de façon très contemporaine, et très à la mode (!), au street-art, j'ai aimé collecter ça et là des infos très diverses ! Comme par exemple, sur la couleur blanche, sur les peintures spéciales, sur tout l'arsenal chimique qui est créé pour contrer les tags (et les sommes dépensées en R&D pour ça), sur le vocabulaire hygiéniste ou guerrier, sur la dérive consistant à vouloir effacer toutes différences dans une ville, allant des tags aux migrants ou SDF...

J'ai même appris qu'il y avait encore des spectres de graffiti à Paris qui dataient de la commune !

On y parle aussi d'écologie, d'histoire, de nature, de politique évidemment, etc.



Évidemment comme les auteurs sont eux-mêmes des graffeurs, il est évident que j'ai senti un tout petit peu, tout au long de ce livre, une écriture subjective. Ne serait-ce que parce que on ressent bien qu'ils ne sont pas très heureux de toutes les techniques anti-tags, et le dernier chapitre est comme un pied de nez, montrant bien que les graffiti domineront toujours le monde ! ;)
Commenter  J’apprécie          22


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Timothée Engasser (9)Voir plus

Quiz Voir plus

Des écrivains aux prénoms rares

Première question, facile: quel était le prénom de l’immense romancier Balzac ?

Eustache
Honoré
Maximilien

20 questions
73 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}