Ce manga, adapté d'un roman, raconte un épisode de la guerre du Pacifique : l'arrivée du conflit avec les Américains sur l'île d'Okinawa en avril 1945.
En l'espace de quelques mois, la petite Tomiko connaîtra la perte d'êtres chers de manière violente et brutale, la faim, la soif, la peur, la recherche d'un abri et la solitude.
L'un des intérêts de ce manga est qu'il montre la peur des civils, non seulement des fléaux propres à chaque guerre, dont la peur de l'ennemi mais aussi la peur des soldats japonais eux-mêmes.
Avec des traits qui rappellent les reportages photo, ce manga est un bon complément à ceux qui ont aimé Le Tombeau des lucioles, Gen d'Hiroshima et/ou Zéro pour l'éternité.
Commenter  J’apprécie         260
Inspirée de faits réels et du roman autobiographique de Tomiko Higa, histoire bouleversante et violente d’une petite fille japonaise qui fuit les bombes, côtoie les morts tombés autour d’elle, les morts rencontrés sur son chemin et déjà en putréfaction, perd de vue ses sœurs et se retrouve seule pour survivre.
Les lieux et les dates sont précis : l’île d’Okinawa au large du Japon, à partir d’avril 1945.
La particularité de ce manga est de proposer des photos de l’époque (prises par les soldats américains) entremêlées au dessin de la mangaka qui a d’ailleurs effectué un reportage sur les lieux afin de témoigner au plus juste de la réalité.
C’est un aperçu de tout ce que la guerre propose de cruauté, d’horreur, de désespoir, d’absurde. Et au-delà, une lueur teintée d’espoir dans les paroles d’un grand-père et celles, en souvenir, du père de la fillette : le plus important c’est la vie !
Cette fillette est clairement une survivante et fait preuve d’une résilience exceptionnelle.
Un manga faisant œuvre de mémoire !
Commenter  J’apprécie         130
Okinawa, 1945.
Tomiko a 6 ans et c'est la guerre. Elle arrive brutalement dans la vie jusqu'à plutôt tranquille de la petite fille. Et pour être brutale, cette invasion américaine amène les soldats japonais à être eux aussi violents avec la population sur place. Le désespoir, sans doute...
Autant le dire, il n'y a pas que le thème qui est dur, mais aussi les images, tant les dessins de la mangaka que les quelques photos d'époque qui ont été insérées dans la narration. J'ai été prévenue par mon libraire et pourtant j'ai été secouée par cette lecture. A la fois par la brutalité de l'armée nationale (finalement, on ne voit que peu et de loin les troupes américaines. On sait qu'elles bombardent et mitraillent, y compris la population civile. Mais l'armée nationale ne rien pour les protéger, les mêmes civils, au contraire, même) et par le courage de cette fillette de 6 ans qui survit grâce à des souvenirs de ses parents, de son frère qui lui appris de petites choses, comme les plantes ou de se servir de son propre cerveau ou grâce à des rencontres providentielles... Un peu comme si elle devait survivre pour rendre compte de ce qui s'est passé. A la fois à son niveau personnel mais pour les habitants victimes d'une guerre dont ils ne voulaient sans doute pas ; parce qu'elle a vu des horreurs que personne de devrait voir. Ce qui m'a aussi noué le ventre, c'est le petit reportage de la mangaka, qui s'est rendu sur les lieux. Les traces de cette bataille est encore très présente, y compris dans les abris utilisés par les civils de l'île, où des terrains sont toujours en friche.
Pour le dire et le redire : la guerre, ça tue. Et souvent, les personnes les plus éloignées des centres de décisions...
Challenge Plumes Féminines 2019-20
Challenge BD 2020
Commenter  J’apprécie         90
La fillette au drapeau blanc est un manga qui me faisait de l'oeil depuis sa sortie, aussi me suis-je empressée de l'emprunter à la médiathèque quand je l'ai vu dans les nouveautés. J'avais déjà entendu parler de cette petite fille mais je n'avais jamais cherché à en savoir plus et heureusement, aujourd'hui, c'est chose faite et quelle claque!
Seconde Guerre Mondiale. Le Japon est entré en guerre et affronte les Etats-Unis en 41 dans le Pacifique. Tomiko, petite fille de moins de 10 ans, vit avec ses frère et sœurs, ainsi que son père sur l'île d'Okinawa, île qui avait jusqu'alors été épargnée par les affres de la guerre. Mais en 1945, tout bascula. Le père dut partir travailler ailleurs, laissant ses enfants derrière lui. Le quatuor se devait alors de fuir, de fuir le plus rapidement possible vers le sud. Ces enfants ont vraiment vu des horreurs, des morts par centaine (les civils étaient énormément touchés), des blessés, ont connu la peur, faim, la soif et la fatigue, le deuil car la fratrie allait perdre un de ses membres. Tomiko va se retrouver livrée à elle-même, séparées de ses deux grandes sœurs. Elle va se raccrocher à ses meilleurs souvenirs avec sa famille, à se rappeler les conseils de survie (ne pas faire comme les autres, ne sortir que la nuit...), à faire au mieux et évidemment, elle va voir les pires atrocités de la guerre. Au terme de son voyage, elle va rencontrer un couple de vieilles personnes dans une grotte qui vont l'encourager à vivre, à s'en sortir quoiqu'il arrive, lui permettre de brandir haut un drapeau blanc, ce qui fit d'elle un puissant symbole alors que la guerre venait de se terminer, le Japon ayant capitulé en juin 1945.
Ce fut très émouvant, j'ai failli verser une larme à plusieurs reprises. Le récit est dur et ça m'a fait l'effet d'un coup de poing. J'ai été assez choquée par certaines scènes (surtout quand ça touchait les enfants), ça m'a remué au plus profond de mon être. Personne ne peut rester insensible. Personne, c'est impossible.
Il y a un sacré travail de recherches puisqu'il s'agit d'une histoire vraie, la petite Tomiko et son fameux drapeau blanc étant devenue un important symbole au Japon, histoire qui a aussi été adaptée en roman dont le manga s'inspire d'ailleurs. L'auteure a vraiment voulu se rapprocher d'elle, de ce qu'elle a vécu, a voulu refaire son trajet pour mieux s'imprégner des lieux, des sensations, pour mieux nous faire partager les émotions.
Le graphisme reste très simple mais est efficace, il accompagne parfaitement l'histoire qui est le centre de tout. Je trouve que ça a beaucoup plus d'impact qu'un graphisme avec plein de détails minutieux.
C'est un manga important qu'il faut lire absolument, autant pour les fans de mangas que pour ceux qui n'en sont pas adeptes. C'est peut-être même un bon compromis pour se lancer dans les mangas, même si le sujet est très dur à aborder.
Commenter  J’apprécie         70
Tomiko Higa est une petite fille japonaise ayant survécu seule en 1945 pendant les combats entre les Japonais et les Américains. Elle fut connue grâce à des clichés d'elle prises par un soldat américain à la fin du conflit.
Saya Miyauchi a décidé de témoigner de son histoire. Et elle le fait avec une honnêteté historique considérable. Les dessins sont durs mais réalistes : quelques photographies se sont même glissées dans certaines planches.
Cette biographie est puissante. Elle nous rappelle qu'une guerre n'est pas manichéenne : il n'est pas si facile de repérer les "gentils" des "méchants". De plus, c'est un plaidoyer puissant et sincère pour la paix.
En bonus, l'auteur nous offre le making-of de ce manga. Elle s'est donnée du mal pour coller au décor, à l'histoire de Tomiko Higa, et c'est admirable.
Commenter  J’apprécie         60
Nous plongeons notre regard sur une île japonaise épargnée jusqu’ici par les affres de la Seconde guerre mondiale mais qui va devenir malheureusement un grand théâtre d’affrontement. C’est l’une des plus grandes batailles terrestres à la fin de la guerre (avril – juin 21945) qui couta de nombreuses vies.
On estime que jusqu’à 150000 civils furent tuées également ce qui en fait l’une des batailles les plus sanglantes de la Seconde Guerre Mondiale. Cette bataille a fait prendre conscience aux américains que débarquer au Japon couterait de très nombreuses vies d’où la solution atomique comme moyen d’éviter l’invasion et les pertes humaines.
On va surtout suivre le parcours d’une petite fille qui vit au milieu d’une famille où la mère est morte des années auparavant et où le père est obligé de s’absenter pour ne plus revenir. Le frère va mourir en prenant une balle perdue. Cela sera le dur combat d’une petite fillette qui a tout perdu mais qui conserve le bien le plus précieux.
J’avoue avoir ressenti beaucoup de compassion pour ces enfants victimes de conflit qui les dépasse. Celle-ci avec son drapeau blanc en est le symbole. Parce qu’en plus, c’est tiré d’une histoire vraie avec les photographies de l’époque à l’appui. Subir la guerre est sans doute le pire...
Commenter  J’apprécie         50
J'ai pensé au Tombeau des lucioles avec cette couverture et ce résumé. Clairement, j'ai appréhendé. Et si je me retrouvais (encore) dans un état lamentable après une lecture ? Mes craintes étaient fondées : 2eme guerre mondiale, attaques nucléaires, Japon, petite fille donc famille séparée. Bref, j'étais "prête" psychologiquement. En réalité, ça n'est jamais le cas. Inspiré d'une histoire vraie, nous avons parfois des flashs photographiques intégrés dans le manga. C'est terriblement poignant , et oui ça prend aux tripes et aux coeurs. Tomoki est la benjamine d'une fratrie élevée par un papa courageux. Quand la guerre atteint son village, ce sont la fuite, la perte et la séparation qui ébranlent sa vie. Elle va réussir à survivre grâce aux préceptes de la vie qui lui ont été enseignés par son père et ses frère et soeurs. Les rencontres inattendues vont la forger à croire. A sourire. A vivre.
Commenter  J’apprécie         50
Je suis tombée complètement par hasard sur ce manga lorsque je suis allée acheter les tomes de mes séries en cours. Quand j’ai lu le résumé, j’ai su qu’il fallait qu’il rejoigne ma bibliothèque. La mangaka nous propose de plonger dans la vie de Tomiko qui a vécu les bombardements à Okinawa. En s’inspirant du livre écrit par cette dernière, elle nous met en images cette histoire touchante et émouvante.
Tomiko est encore une petite fille quand la guerre arrive chez elle. Nous sommes en 1945, les bombardements commencent à Okinawa. C’est alors que sa vie tranquille va se transformer en une lutte pour la survie face au danger de mort qui va devenir son quotidien. S’exiler, se cacher, survivre face à la barbarie des uns et des autres, cette petite fille va quitter très vite le monde de l’enfance et son innocence pour sombrer dans celui beaucoup plus sombre de la guerre et de la mort.
Je ne connaissais pas le livre dont est tiré ce manga, donc je ne peux pas juger de l’adaptation, je vais donc laisser cela de côté. En tous les cas, l’histoire m’a emportée dès le début et j’ai été bouleversée par ce que vit Tomiko et par les dangers auxquels elle doit faire face. Je dois admettre que si j’ai lu beaucoup de choses sur la Seconde Guerre Mondiale, je ne m’étais jamais trop penchée sur les événements qui se sont déroulés au Japon.
Nous en découvrons une partie ici, une partie qui glace et qui nous montre les horreurs vécues par la population, tout comme les idées qu’ils ont eues pour tenter de survivre. Tomiko va montrer des compétences assez impressionnantes dans ce domaine d’ailleurs. Elle saura tirer le meilleur des situations vécues grâce aux enseignements reçus de son père.
Ce one-shot se dévore de bout en bout et nous bouleverse. Rien n’est édulcoré et la mangaka met en images la réalité du terrain et des faits. C’est fort, troublant, angoissant, terrifiant, et pourtant, il y aussi un espoir, une lumière qui reste de bout en bout. A la fin du tome, elle nous présente aussi un peu plus ses recherches et sa visite des lieux en vrai. J’ai aussi particulièrement aimé y trouver les vraies photos, dont celle où Tomiko porte le fameux drapeau blanc. C’est poignant et cela nous rappelle à quel point nous ne lisons pas une histoire imaginaire, rendant le tout encore tellement plus marquant.
En bref, ce manga s’intéresse à un épisode de la Seconde Guerre Mondiale dont on nous parle très peu. Aussi, je ne peux que vous conseiller de le lire et de découvrir cette histoire.
Commenter  J’apprécie         40
Petite découverte en ouvrant le livre.
C’est un manga adapté d’un roman, qui est lui-même une histoire vraie.
Après cette petite surprise, j’ai bien apprécié cette lecture, bien qu’elle soit vraiment intense à lire.
On part avec une petite fille a Okinawa et dont la guerre se rapproche. Elle va devoir fuir son village avec ses frères et soeurs.
Un livre qui est dur.
J’ai aimé le fait que l’autrice ait mis, à certains moments du récit, de vraies photographies.
À la fin, il y a même un petit passage où elle explique comment lui est venu l’idée d’adapté et se renseigner suffisament pour bien rendre justice à ce récit.
Commenter  J’apprécie         30
un manga bouleversant qui nous plonge dans l’enfer de la guerre.
Par les yeux de cette fillette de 6 ans , par son ressenti, on subit toute l’horreur de la situation.
On ressent le désespoir et l’horreur de la guerre qui frappe les populations civiles.
Commenter  J’apprécie         10
C'est un très beau manga, adapté d'un roman. L'histoire se déroule en 1945, durant la guerre du Pacifique. Une fratrie fuit les combats et vont connaître des moments très difficiles. La plus jeune va même un moment se retrouver seule pour survivre. C'est une histoire terriblement triste, ce qui la rend d'autant plus magnifique. Cette petite fille, qui a connu beaucoup de malheurs du haut de ses 6 ans, parvient toujours à retrouver le sourire, dans n'importe quelle situation. Les dessins sont magnifiques et traduisent à la perfection les sentiments : la peur, la joie, le doute. Quelques photos font partie des planches ce qui donne un caractère très réaliste à l'ensemble. Un manga historique à mettre entre toutes les mains.
Commenter  J’apprécie         10
C'est dur de parler de ce manga, tant il secoue ! L'auteur ne prend pas de gants pour nous montrez la guerre et toutes ses horreurs , la peur des civils, des soldats... Mais sans jugement ni parti pris.
Il faut malheureusement des ouvrages comme ça pour témoigner de l'horreur de la Guerre!
Commenter  J’apprécie         10
Inspiré d’une histoire vraie, le récit narre un pan de la seconde guerre mondiale peu traité en Europe sur le territoire japonais, la bataille d’Okinawa qui a tué plus de 100 000 civils. Une petite fille tente de survivre à cette bataille avec sa famille. Un récit très documenté, enrichi de photos d’archives, où l’on voit la célèbre fillette au drapeau blanc. Poignant. La petite fille m’a fait pensé à Setsuko dans Le Tombeau des lucioles
Commenter  J’apprécie         10
Ce manga est très éprouvant, autant sur le plan psychologique que sur le plan émotionnel. Nous découvrons vraiment l'enfer qu'on vécues toutes ces familles et qui pour la plupart ce sont retrouver déchiré, arrachées à la proche par un bombardement ou bien tout simplement fusillées sans que les soldats n'est aucun état d'âme. Il y a des scènes dur qui pourrais choquer les plus sensible, moi j'ai vraiment essayer d'avoir le plus de détachement possible vis à vis de ces scènes parce que sinon on ne s'en remets pas. Tomiko est une petite fille très courageuse et débrouillarde, je n'aurais jamais réussi le quart de ce qu'elle a fait.
Au final j'ai bien aimé ce manga surtout pour la petite Tomiko qui est une petite fille exceptionnelle.
Commenter  J’apprécie         10
Manga aux dessins très crus mais magnifiques. L'histoire est "racontée" par la fillette que l'on voit changer avec le déroulement-dénouement de la guerre. Quelques rencontres inattendues donnent toutefois une note d'espoir dans ce drame.
Commenter  J’apprécie         10
"La Fillette au Drapeau Blanc", adapté du roman autobiographique d’Higa Tomiko, nous plonge durant la guerre du Pacifique : au moment où l’armée Américaine envahi Okinawa en 1945.
Encore une fois, les éditions Akata frappent fort avec cette biographie où nous suivons le terrible quotidien de Tomiko. Un récit très touchant nous montrant toute l’horreur de la guerre, de la famine et de la perte d’êtres proches qui l’accompagne.
Les dessins de Miyauchi Saya viennent souligner ces durs moments avec son style graphique impactant. J’ai été énormément émue tout au long de ce récit; voir des personnes innocentes souffrirent des conséquences de la guerre, dont beaucoup d’enfants qui n’avaient encore rien vécus. Difficile de rester insensible devant une telle histoire, devant de tels actes, trop souvent cruels.
Higa Tomiko est une véritable survivante ! Elle a su faire preuve d’une immense force mentale pour survivre au sein des champs de bataille, malgré son très jeune âge. Un récit troublant et émouvant dans la même lignée que le sublime film "Le Tombeau des Lucioles" du Studio Ghibli.
Commenter  J’apprécie         00