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Citation de Florel


"On lit le compte rendu de la petitesse des gens chaque jour dans la presse : les uns accusent le conseil municipal parce que leur voiture heurte un feu rouge alors qu'ils conduisaient en état d'ivresse. Les autres poursuivent un restaurant parce qu'on ne les a pas prévenus que le café était chaud. Autant de gens qui n'acceptent pas que ce soit de leur faute.
Ça l'est, vous savez. Tout est toujours de votre faute, tout, tout, tout."


"Comme d'habitude je ne pouvais pas leur dire la vérité sur la vie de leurs enfants, ni sur la leur. Qu'ils sont daltoniens. N'ont pas l'oreille musical. Sont des fourmis qui traversent mon balcon en courant au lever du soleil pour le retraverser à son coucher. Qu'ils seront employés dans des bureaux et pour la plupart travailleront bien assez pour ce nourrir. Qu'ils rencontreront une autre fourmi du même ou de l'autre sexe, emprunteront plus d'argent que n'auraient imaginer leurs grands-parents, et mettront leur liberté en gage pour acheter une maison entre un jardin public et une gare de chemin de fer. S'ils se reproduisent, ils feront d'autres fourmis ouvrières pour assurer la croissance économique et le nombre de contribuables afin de payer plus d'hommes politiques et d'écoles de mauvaise qualité. Quand ils prendront leur retraitre, ils ne recevront pas une montre en or mais une pension indéxée. Leurs enfants fourmis iront s'établir plus loin afin d'échapper à l'emprise de leurs parents, qui ne produiront plus rien. Les parents dépenseront leur misérable pension en pilules : celles contre l'arthrite, le diabète, les maladies de ceour, et la bleue à 4 faces qui leur permettra de bander ou mouiller encore pour se rappeler, pendant 4 minutes 2 fois par semaine, que le rut les faisait se sentir vivants. ils vivront leurs dernières années dans un dépotoir rempli de fourmis reléguées là, ils y regarderont fixement les murs et le plafond jusqu'à connaître chaque fissure et chaque éclat aussi bien qu'autrefois ils connaissaient leur propre visage de fourmi. Ils mourront sans souffrir grâce au progrès des thérapies médicamenteuses modernes, aussi engourdis et insipides qu'au cour de leur vie. Ce qu'ils possédaient sera dispersé et ils n'existeront plus. "
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