J'espère que tu m'entends me plaindre de l'au-delà ! Que ma colère dissimulée derrière ce visage impassible perce les nuages jusqu'à toi. L'au-delà... Je n'y ai jamais cru, tout de suite, je prie pour qu'il existe. Ce serait injuste que tu n'aies pas à assumer tes responsabilités, à ressentir la douleur, la peur, la rancune et le désespoir que tu nous infliges.
Le vent frais gifles mes joues. Je l'interpelle d'une caresse. Ma main danse en suivant sa brise. Qu'il m'emporte avec lui ! Ailleurs. Loin des gens, de ma peine et de ton souvenir. Mais il fuit seul et m'abandonne ici, à mon triste sort, à une vie sans toi, bercée par le regret.