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Citation de FabtheFab


Beaucoup de romans pour la jeunesse s'inscrivent dans la tradition des romans de formation et/ou d'initiation (...).
Le roman adressé aux adolescents présente en effet assez souvent les caractéristiques d'un roman de formation (Bildungsroman, comme disent les Allemands) ou d'un roman d'initiation. Le modèle incontesté du roman de formation est un chef-d'œuvre de Goethe, intitulé Les Années d'apprentissage de Wilhelm Meister (1796). Comme l'indique son titre, le roman est centré sur les années d'apprentissage d'un jeune héros. Quand on parle d'initiation, on se réfère souvent à Mircea Eliade, qui a défini ce concept dans le cadre religieux des sociétés traditionnelles. Il parle d'un “ensemble de rites et d'enseignements oraux, qui poursuit la modification radicale du statut religieux et social du sujet. [...] À la fin de ses épreuves, le néophyte jouit d'une tout autre existence qu'avant l'initiation : il est devenu un autre”.
Ce concept d'initiation est repris par les psychologues et sociologues contemporains. Dans un ouvrage collectif intitulé Adolescence et risque, Barbara Glowczewski le présente comme suit : “Elle [l'initiation] se définit habituellement comme un rite de passage avec trois étapes : 1) la séparation qui isole le novice de sa famille, en général mise en scène comme une mort symbolique ; 2) la réclusion dans un endroit caché où le novice, seul ou en groupe, est souvent contraint au silence et subit des épreuves corporelles, situation comparée par certains à une gestation symbolique ; 3) enfin, la réintégration dans la communauté lors d'une fête où l'initié est accueilli comme un nouveau-né qui acquiert des droits nouveaux pour parler et agir. pg 85
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