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Critiques de Valérie Mollière (7)
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L'âge fragile

Valérie Mollière, infirmière coordinatrice dans un EPHAD, nous emmène avec elle pour visiter les petits vieux de son établissement. Et quand je dis « petits vieux », n’y voyez là qu’une marque de tendresse et non pas une marque d’irrespect. De toute façon, nous sommes tous des petits vieux en devenir.



Valérie nous explique le fonctionnement d’un EPHAD et le rôle de chaque personnel, ou presque. C’est surtout du côté aide-soignant que son regard se porte, puisque c’est celui qui côtoie directement les résidents. Et même si ce travail est difficile, mal reconnu, ingrat, dévalorisant au regard de certains et surtout mal payé, on ne peut que reconnaître le mérite de tous ces personnels, rarement mis en valeur et parfois invisibles.



Elle nous délivre surtout toute une série d’anecdotes sur les moments de vie de Jacqueline, Simone, Monique, Solange, Marguerite et bien d’autres. J’ai aimé le regard qu’elle portait sur les résidents, puisque c’est ainsi qu’ils sont nommés. J’ai aimé les paroles de tendresse, de compréhension et la grande écoute de toutes ces personnes plus ou moins affectées par leur placement. Elle développe une grande compassion et n’hésite pas à prendre sur son temps personnel quand le besoin s’en fait sentir et l’équipe soignante fait de même.



Ce vous semble idyllique ? Pas moi ! L’établissement où était ma belle-mère (atteinte de la maladie d’Alzheimer), fonctionne exactement comme ça. Oui, des établissements qui fonctionnent bien et où les personnes âgées sont prises en compte (attention, je n’ai pas dit qu’elles étaient heureuses, le bonheur chacun le perçoit selon ses propres codes) existent et il faut le dire !

Nous avons tous une image négative des EPHAD, ce qu’on nous rapporte d’eux sont toujours les cas de maltraitance. Ils existent et l’auteure ne le nie pas. Mais comme nous le démontre Valérie, ces établissements peuvent être aussi des lieux de vie et non pas des mouroirs.



Je remercie infiniment Valérie Mollière d’avoir ouvert la porte d’un EPHAD où le respect et l’écoute de la personne âgée sont si présents. Je la remercie de son empathie et de son humanité envers ses semblables. Et pour finir je suis emplie d’une profonde gratitude envers l’ensemble de ces personnels dont on parle si peu et qui oeuvrent silencieusement pour le confort de nos anciens et de nous-mêmes.



Une lecture nécessaire pour comprendre et observer autrement ces institutions trop souvent perçues négativement. Et je remercie Babelio et la maison d’édition HD ateliers henry dougier pour ce partage si éclairant.


Lien : http://mespetitesboites.net
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L'âge fragile

Challenge plumes féminines 2021 – n°30



Livre reçu pour la dernière Masse Critique. Je remercie Babelio et les éditions HD pour l’envoi de ce court roman. Le résumé m’a intrigué même si ce n’est pas du tout mon genre littéraire.



Valérie Mollière nous raconte le quotidien des soignants et des résidents au sein d’un EHPAD. Quelques tranches de vie où les noms ont été modifiés par secret professionnel pour nous montrer une autre vision que la télévision de ces centres d’accueil pour personnes âgées dépendantes. Pour certains lecteurs, ces situations peuvent paraître absurdes ou irréels mais elles existent dans les EHPAD de province où le personnel médical prend le temps d’écouter et de rassurer les résidents. Il le faut d’ailleurs car ils sont notre passé et si on les oublie, que va devenir notre avenir ? Du fait du thème de cette lecture et malgré qu’elle se lise plutôt bien, j’ai dû alterner avec d’autres romans plus réjouissants. Moi qui pensais le lire dans la journée, je l’ai abandonné bien vite pour pouvoir le reprendre plus tard et le morceler suivant les chapitres.



Comme vous l’aurez compris, ce livre a été une bonne lecture qui permet d’en apprendre plus sur ces établissements spécialisés et leur fonctionnement suivant les cas rencontrés car nos anciens n’ont pas tous les mêmes pathologies… Le personnel soignant est également mis à l’honneur dans ce récit avec leur vécu et leur façon d’aider nos anciens au mieux des capacités de tous. C’est un boulot qui demande beaucoup d’énergie, d’empathie et de relationnel. Merci à eux et courage car on ne sait jamais ce que la vie nous réserve et si on n’aura pas besoin de leur aide demain. Je vous conseille de le découvrir d’autant plus si vous avez des a priori sur les EHPAD et leur fonctionnement.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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L'âge fragile

Merci à babelio pour l'envoi de ce livre.

Je suis particulièrement intéressée par la vie de nos aînés en EPHAD car c'est une situation que l'on tait bien souvent alors que nous avons de fortes chances d'y aller un jour...

La description qu'en fait Valérie Mollière se rapproche au mieux de la réalité grâce à de petites anecdotes qu'elle a pu observer ou que des collèges ont pu lui raconter. On se rend ainsi mieux compte de la difficulté à appréhender la dépendance dans sa vie quotidienne. Petit à petit la personne âgée perd de sa mobilité, de son autonomie voir même sa mémoire. Cela peut la rendre à cran et est difficile également pour les proches. Les relations parents-enfants où la position de décision s'inverse ( l'enfant devient "maître" de l'avenir de son parent) créent beaucoup de conflits même si au final l'amour finit par prendre le dessus.

Le livre est bien écrit mais j'ai été frustré car j'ai trouvé que l'auteur n'allait pas au bout des choses, on s'arrête à chaque petites histoires avant que ça ne devienne plus profond, cela est dommage. De même certains faits sont relatés du point de vue d'une infirmière ou aide soignante or il serait intéressant de savoir comment cela est vécu par le patient.

Ce livre n'en reste pas moins touchant et il permet de prendre du recul et de mieux percevoir les sentiments des personnes agées.
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L'âge fragile

L'âge Fragile est un ouvrage pensé par une infirmière soucieuse de relater son quotidien au sein d'une maison de retraite mais aussi de changer notre regard sur la vieillesse et sur les maisons de retraite. (perçus souvent comme des "mouroirs")



Le livre commence avec un avant-propos qui permet d'en apprendre plus sur l'autrice et ce qui l'a amené à choisir cette profession. Pour nous, lecteur, ça nous permet déjà de se rapprocher de l'autrice et de s'identifier à elle.

J'ai apprécié l'écriture fluide et les différents chapitres mais je trouve que certains étaient redondants au niveau du contenu et le titre n'était pas toujours explicite. Il y a souvent une alternance entre une partie descriptive et des exemples de vie dans chaque chapitre, ce qui m'a semblé être tout à fait adéquat étant donné que c'est un récit de vie.



Ma lecture a donc été agréable et j'ai trouvé l'autrice très sympathique et pleine d'empathie.

Ses mots m'ont aussi rassuré au sujet de la fin de vie, que ce soit en maison de retraite ou non, il y a encore bien des relations qui peuvent se tisser et des raisons de vivre !
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L'âge fragile

Valérie Mollière est infirmière coordinatrice en EPHAD.



Dans « L’âge fragile », elle nous raconte son quotidien de travail, ses rencontres avec les patients, leurs histoires, leurs doutes, mais aussi leurs joies : Monique, 87 ans, livre avec pudeur son amour de jeunesse disparu ; Marguerite qui témoigne des ses troubles de la mémoire ; Wassim partage quant à lui sa bonne humeur.

On part aussi bien sûr, à la rencontre du personnel, des professionnels de santé qui aiment leur métier, et qui malgré les difficultés, prennent soins des patients, avec constance et fidélité.



Car il faut réaliser qu’une arrivée en Ephad, est un changement de vie vécu comme un traumatisme pour nos anciens : quitter leur domicile rassurant pour atterrir vers un inconnu – qui sera leur dernière demeure sur terre.. Nous nous devons de préserver la dignité trop souvent oubliée. Le personnel soignant doit alors avoir un rôle très humain et une présence rassurante pour réaliser un accompagnement dans la douceur.



Comme beaucoup de témoignages, il est difficile d’émettre un jugement, un avis. Je pense d’ailleurs qu’il n’est pas utile de dire si cela est bien écrit ou pas. Comme toute chronique, un témoignage est subjectif car seul le ressenti de l’auteur (du roman ou de la chronique) compte. Cependant, on peut tout de même souligner quelle partie l’auteur à souhaité défendre. Ici c’est clairement un témoignage utile pour mettre en lumière et gratifier le comportement de certains professionnels. Leur rôle auprès des personnes de grand âge est noble et nécessaire.



Pour ma part, j’ai aimé ce livre, pour le coté apprentissage et connaissance du métier, mais j’en ressors un peu chiffonnée sur un point : son témoignage si parfait, ses mots, ses soins, ses attentions ne seraient elles pas écrites pour redorer le blason de ce personnel encore aujourd’hui, peu enclin au respect ? Au début de « L’âge fragile », l’auteure nous livre un souvenir douloureux d’une expérience passée quelques années plus tôt, le long des couloirs d’un hospice parisien où les vieux attendaient que la mort les soustraie à une existence où la transparence prévalait sur la reconnaissance. Bon nombre d’aides-soignants – malheureusement – ne prennent pas la peine de les traiter comme elles méritent..



Pareil à d’autres corps de métier, il y a des personnes bienveillantes et les autres : combien de rapports ont été rendus pour signaler les mauvais traitements donnés à nos anciens, dans de trop nombreuses institutions ? Je ne mets pas tout le monde dans le même sac, alors je décide de lire ce témoignage comme un hommage à tous les autres qui savent être si professionnels, et dépassent même le cadre du travail pour donner de cet amour et ce respect dont nos anciens ont tant besoin en ce lieu.



Alors pour cela, merci Valérie Mollière.
Lien : https://felicielitaussi.word..
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L'âge fragile



Je trouve la couverture de ce livre superbe. Vraiment. Et lorsqu'on lit la 4e de couverture, on est emballés, c'est une infirmière en EHPAD qui raconte -il est précisé "récit"- des moments de vie en Etablissement d'hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes, on nous promet "des anecdotes et une galerie de personnages bien réels", et "le quotidien d'une maison de retraite", "un vrai concentré de vie" !!!



J'avais choisi de lire ce livre, dans l'opération Masse Critique-Babelio, que je remercie.



Mais lorsqu'on lit ce livre, dès le début on s'aperçoit que, malgré le prologue dans lequel l'auteure nous assure qu'elle " laisse les gens se raconter, sans travestir leur témoignage avec [son] interprétation" (page 10), il est surtout question du rôle de celle-ci dans cet établissement. Les autres soignants sont appelés "agents de soins", "agent social", "aides soignantes"....



Au début du livre elle nous raconte une admission, puis 24 heures dans l'établissement, soit des mouvements de fauteuils, des mises à la sieste, des distributions de médicaments.. (son rôle). Puis on apprend qu'elle est Infirmière en chef, puis ailleurs qu'elle est Infirmière Coordinatrice. Elle fait tout, en somme, sauf qu'on se rend compte bien vite qu'en racontant des instants avec des patients, qui se mesurent parfois en secondes, elle ne les connait pas. Elle aide à chercher une paire de lunettes perdue, et découvre que la résidente en question, Valentine, aime lire et regarder la télé ! (incroyable!)..



Elle raconte d'autres "anecdotes" sans grand intérêt, de mornes descriptions de résidents assis en rang d'oignons au bord d'un canapé, ou allongés dans leur lit, elle se met à chaque fois en valeur dans les "anecdotes", et, ayant changé le nom des patients, une vieille dame qu'elle appelle Valentine devient Victorine dans le paragraphe suivant ( ça arrive deux fois dans le livre)... l'auteure, Virginie Molliere, se met en scène comme l'héroïne qui ramène le calme, la sérénité, le sac perdu, l'album de photos posé trop loin... c'en est presque risible. Une vieille dame, Hortense, la laisse entrer dans son "logement" (sa chambre), et l'infirmière d'écrire "Recroquevillée dans son fauteuil, un mouchoir à la main, elle m'avait désigné un siège et proposé gentiment du thé et des madeleines. Je m'étais sentie invitée à pénétrer dans son passé, comme Proust lorsqu'il écrivit "À l'ombre des jeunes filles en fleurs" ( page 57)... !!!



C'est tellement risible de voir qu'elle se décrit découvrant des résidents qu'elle avoue n'avoir croisés qu'une ou deux fois dans les couloirs, alors que le but de ce livre est à priori de rassurer les proches, ou les gens qui vont placer un parent, ou des "futurs vieux".



Les seuls moments qui auraient pu être intéressants pour avoir un éclairage nouveau sur la vieillesse en Établissement sont : les histoires d'amour entre résidents, dont elle dit ne pas vouloir parler (pourquoi??) et ce qui m'a paru intéressant est lorsqu'elle écrit que c'est une chose que les proches rejettent et vont jusqu'à interdire, et que les soignants sont gênés face à ça. Moi, ça, j'aurais bien voulu qu'elle développe. La deuxième chose est la "réunion des familles", qui permet à tous de comprendre qui est qui, qui fait quoi, et l'organigramme. Malheureusement cette réunion n'a jamais eu lieu dans l'EHPAD où elle travaille, mais dans un autre établissement au début de sa carrière.



Elle parle de "l'odeur délicieuse de la soupe flottant dans la salle" (j'ai des doutes sur le "délicieux"), de "collation gourmande" pléonasme désespérant..



Le but n'est pas atteint. On sent bien qu'elle voudrait renverser l'image déplorable des EHPAD actuellement, des maltraitances, du manque de personnel, mais à force de clichés lénifiant, il y a de quoi désespérer et l'auteure s'enferre dans une vision tristounette de cet établissement, et ça va à l'encontre du but de ce livre.



Par contre, on ressent très fort le fait qu'elle se glorifie de son grade d'infirmière coordinatrice, à tel point qu'elle renvoie une image de femme imbue d'elle-même.



L'écriture est fade, prise parfois d'envolées lyriques sur les vieilles personnes qui ont "les larmes aux coins des yeux", etc. Elle mentionnera une seule fois un cas unique de maltraitance verbale, le fautif aurait été licencié sur-le-champ. C'est triste à lire, mou, terne, inutile.



Inutile de dire que ça m'a mise en rage.



L'âge fragile - Valérie Molliere, Ateliers Henri Dougier, 166 pages, diffusion Volumen, novembre 2018, 14€
Lien : https://melieetleslivres.wor..
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L'âge fragile

L'âge fragile, de Valérie Mollière



Ce livre a chamboulé mon petit cœur tout mou.



L'autrice, infirmière coordinatrice en EHPAD nous partage son quotidien, des tranches de vie. De sa vie et des vies des pensionnaires.



Des hommes, des femmes, qui ont fait leur part, qui ont aimé leur content, qui ont souffert leur lot et qui veulent juste un peu plus. Oh pas beaucoup. Mais un peu plus quand même.



Un peu plus de dignité quand les rythmes effrénés imposés aux soignants font passer ces êtres fragiles pour des objets.

Un peu plus d'écoute quand les souvenirs viennent bousculer leurs heures étirées.

Un peu plus d'empathie quand il n'est plus possible de parler mais que l'on a long à dire.



Des difficultés des uns aux détresses des autres, ce livre nous permet d'entrevoir le quotidien d'hommes et de femmes qui vivent encore, aiment encore, désirent encore, et se révoltent encore.



@valeriemolliere

#lagefragile

#valeriemolliere

#henridougier



#booklove #avislecture

#bookstagram #temoignage



#CaVaMieuxEnLeLisant
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