La réceptivité culturelle d'un salon plongeait ses racines à la fois dans l'art de la conversation et l'art de l'écoute, tout deux portés par une atmosphère d'esprit, de galanterie, de grâce. Si, au commencement de leur histoire, les salons littéraires avaient brisé l'esprit de caste de la société féodale, la variante scientifico-académique qui se développa au XIXè siècle, avec ses conférences, ses fêtes commémoratives, ses jargons de spécialistes, a ébranlé la tradition et l'a partiellement dégradée en un vestige du passé.