Le poids du dispositif sous ses vêtements lui semble plus lourd avec chaque seconde qui passe. Il s’appuie sur le capot de sa voiture. Une certaine lassitude envahit son corps. Ce n’est pas le temps de plier l’échine. Djela se redresse. Une sorte de picotement lui parcourt la colonne. C’est une sensation qu’il connaît bien. C’est ce qu’il a ressenti, deux mois plus tôt, assis à sa table dans son misérable appartement, devant un bol de couscous fade. Juste avant de décider qu’il allait tuer la ministre McBride, ce picotement l’avait parcouru du bout des orteils au sommet du crâne. Maintenant, Djela l’accueille comme un vieil ami.