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Citation de Cielvariable


Je tenais tant à entrevoir Mère, la reine Cléopâtre VII. Elle était assise sur un trône d’or, aussi resplendissante que les statues d’albâtre géantes qui gardent les tombeaux des anciens rois. Des diamants brillaient dans la jungle de tresses noires de sa perruque cérémonielle. Vêtue d’une robe plissée bien ajustée de couleur dorée, elle portait un diadème représentant trois serpents dressés, ainsi qu’un large collier en or où miroitaient lapis-lazuli, cornalines et émeraudes. Dans une main, elle tenait l’ankh doré, ou croix de vie, tandis que l’autre serrait la crosse et le fouet rayés, symboles de son pouvoir et de sa nature divine. Calme, parfaitement immobile, telle une lionne figée avant l’attaque, elle rayonnait de puissance. J’étais si émerveillée que j’en avais le souffle coupé.

Voulant l’imiter, je me suis redressée, gonflée d’orgueil à l’idée que seules Mère et moi étions habillées comme de véritables souveraines d’Égypte – elle en Isis, moi en Nephtys, la déesse de la lune. Après tout, n’étais-je pas associée à la lune par mon nom ? Mon frère s’appelait peut-être Alexandre Hélios, le soleil, mais j’étais Cléopâtre Séléné, la lune. J’arborais une robe flottante qui m’évoquait le métal liquide que les scientifiques de notre Grande Bibliothèque appelaient « vif-argent ».
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