Waterloo est de toutes les batailles rangées celle qui a le plus petit front sur un tel nombre de combattants. Napoléon, trois quarts de lieue, Wellington, une demi-lieue ; soixante-douze mille combattants de chaque côté. De cette épaisseur vint le carnage.
On a fait ce calcul et établi cette proportion : Perte d'hommes : à Austerlitz, Français, quatorze pour cent ; Russes, trente pour cent ; Autrichiens, quarante-quatre pour cent. A Wagram, Français, treize pour cent ; Autrichiens, quatorze, A la Moskowa, Français, trente-sept pour cent; Russes, quarante-quatre. A Bautzen, Français, treize pour cent ; Russes et Prussiens, quatorze. A Waterloo, Français, cinquante-six pour cent ; alliés, trente et un. Total pour Waterloo, quarante et un pour cent. Cent quarante-quatre mille combattants ; soixante mille morts.
Le champ de Waterloo aujourd'hui a le calme qui appartient à la terre, support impassible de l’homme, et il ressemble à toutes les plaines.