Bien après ta disparition, ton histoire reste en moi, sans doute parce qu’elle est cabossée, morcelée, dérangeante, ou simplement parce que, comme tu l’as affirmé un jour à Bayonne, tu aurais pu être mon père.
Il fait beau, c'est l’hiver, un soleil froid illumine la Nive.
J’observe le pont Marengo depuis la terrasse du Piémont.
Je pense à toi.
Je t'adresse ces mots sans espoir qu'ils te parviennent, comme autrefois tu écrivais à ma mère sans connaître son adresse.
Je n’ai pas, moi non plus, renoncé à avoir dix-sept ans.