Al harga wala hogra. Mieux vaut brûler qu’être humilié. C’est pour
fuir l’humiliation que ces jeunes partent, mais chemin faisant, ils
vont devoir affronter des humiliations plus grandes encore. C’est à
la fois une tragédie collective - qui touche le Maghreb, en tant que
pays d’origine, de transit, et même d’accueil, mais aussi l’Europe - et une somme d’histoires individuelles relevant de cette même tragédie. Rien d’étonnant à ce que les médias en fassent leurs choux gras et les milieux artistiques des héros de la désespérance ! L’accumulation de témoignages ou de travaux inspirés par ce thème finira peut-être par porter ses fruits en sensibilisant l’opinion publique sur ces jeunes, ni anges, ni démons, mais dont la révolte est largement incomprise.