Je ne sais plus quand ai-je fait,
Ni quelle nuit, ni à quel âge,
Le premier pas du grand voyage
Vers la lumière du Parfait...
Me redise celui qui sait
L'amertume de mon breuvage,
La peur du feu sur mon visage,
Et mon bandeau comme un bienfait.
Moi, je sais que, depuis, je marche
Vers les eaux tranquilles du port
Où m'attend, pour vaincre la mort,
Sur son bateau beau comme une Arche,
Celle qui donne aux gestes blancs
L'éternité de son printemps