Je me souviens du silence des matins, de la lumière encore pâle du ciel, des branches humides du tamaris que le vent agitait. A l'heure du petit-déjeuner, le café au lait d'Evguénia mettait toujours du temps à arriver; mais elle l'accompagnait de pain tout frais et d'un yaourt au miel. J'avais définitivement abandonné le thé et, au long de la journée, je sirotais, en compagnie de l'un ou l'autre des habitués de la taverne d'Aris, un nombre impressionnant de cafés grecs.
Nouvelle "Le mauvais œil"