Dans sa course folle, il ne sentit pas la douleur lorsqu’une boucle d’oreille s’accrocha à une branche et fut arrachée de son lobe. L’euphorie de son évasion le rendait insensible à la souffrance, lui donnait de la force, lui donnait de la vitesse.
Il était entièrement focalisé sur sa course, de manière presque animale. Chaque respiration, chaque battement de cœur, chaque mouvement orchestrait sa fuite. La direction de sa course n’avait aucune importance. Courir, c’était tout ce qui importait. Aussi longtemps, aussi vite et aussi loin que possible.