Wenxing Wang

J'ai bien aimé ce roman qui raconte l'histoire d'un couple et de leur dernier enfant. Les parents ont vieilli, un jour le vieux père quitte la maison sans un mot et disparaît. Le fils se met à sa recherche, mais ce n'est qu'un prétexte pour se remémorer le passé et ses relations difficiles avec son père. En effet, de désillusion en désillusion, il en est venu à mépriser son père. Et de façon encore plus forte quand son père a dû prendre sa retraite et que le salaire du fils devient le seul salaire de la famille. Les querelles sont violentes et le fils cherche à "punir" le père car tout en lui l'insupporte, le moindre fait et geste.

Il se met alors à écrire sur la situation familiale en général à Taïwan, sur la difficulté à vivre ensemble et sur l'hypocrisie qu'il peut y avoir derrière l'exigence de la "piété filiale".

Ce roman nous livre des émotions intimes et fortes, j'ai regretté cependant que la fin ne nous apporte pas un peu plus de bienveillance, bien qu'on perçoive une embellie des relations dans la ténacité avec laquelle le fils recherche son père disparu.

L’écrivain rend compte du dilemme existentiel de Taïwan face à la Chine avec ce soliloque fiévreux d’un narrateur échoué dans un petit port de l’île.
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« Un homme dos à la mer », de Wang Wen-hsing, aujourd'hui traduit en français, participe d'une déferlante littéraire qui, en quelques décennies, s'est signalé par une grande diversité de voix.
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