Wendy Jago

Le poète anglais Richard Lovelace a écrit : «Les murs de pierre ne font pas une prison, / Ni les barreaux de fer une cage.» Même si son corps était emprisonné, Lovelace savait que c'était son esprit qui déterminait ce qu'il ressentait. Et il en va de même pour les mammouths.

Je me rappelle avoir vu il y a quelques années un dessin humoristique représentant une femme des cavernes debout à côté d'un mammouth qui venait d'être abattu. Elle se disait à elle-même : «Et la semaine suivante, mammouth à la vapeur... Et le mois suivant, soupe de mammouth...» Elle ne se laissait pas décourager par son mammouth, car elle savait quelle pouvait le découper en morceaux, en venir à bout petit à petit. (Qui plus est, elle pouvait l'utiliser pour faire quelque chose de bon et de nourrissant, et c'est là un des aspects intéressants des mammouths : une fois maîtrisés, ils peuvent se révéler étonnamment bénéfiques.)