L'isolement ne fait pas partie du traitement arabique; on regarde au contraire comme un devoir sacré de ranimer le malade par la présence d'une société nombreuse. L'Arabe que la souffrance cloue sur son grabat n'a pas l'idée de demander à être seul; avoir de la compagnie, c'est tout ce qu'il désire. La douleur solitaire ne se comprend pas ici: quand la mort frappe une famille, le fils, le mari ou la veuve du défunt laisse la maison ouverte pendant plusieurs jours, afin de recevoir les condoléances de ses amis.