Je voulais savoir quel mobile précis avait pu induire un homme à tuer son épouse ou sa maîtresse. (...) Parmi les réponses curieuses que j’obtins, celle que voici ne manquait pas de sel. Elle provenait d’un détenu qui travaillait dans l’atelier de menuiserie et qui avait égorgé sa femme. Quand je l’interrogeai sur la raison de son acte, il répondit en haussant les épaules, et d’un air détaché : manque d’entente. Je ne pus me défendre de lui objecter que, si le commun des maris voyait là un motif suffisant pour occire leur conjointe, la mortalité du beau sexe augmenterait dangereusement.
***Un homme de scrupule***