Depuis les gradins du Colisée, je crois t’apercevoir, mon gladiateur, en train de dompter des lions à mains nues. D’un geste sûr, tu libères de leur funeste destin les esclaves jetés en pâture. La foule scande ton nom. Les pouces se lèvent. Le mien avec. Et l’empereur, magnanime, t’accorde sa grâce sous les exclamations de joie d’un public jamais rassasié. Je reste là à voir défiler les chars à ta gloire, traînés par des chevaux furieux. Mais toujours tu retournes dans ta prison