A l’âge de douze ans, mon père m’avait surprise en train de jouer au foot sur un terrain vague avec une bande de garçons du quartier. Je m’éclatais comme jamais….jusqu’à ce qu’il se mette à me hurler dessus devant tout le barrio : il ne comptait pas élever un garçon manqué ; le foot, c’était pour les mecs, point. J’avais écouté sans un mot, prête à me jeter aux pieds de ma mère en pleurant, mais elle s’était rangée à son avis. Je ne lui avais plus jamais reparlé de football.