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Critiques de Yasutake Fujibayashi (4)
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Bansenshukai, suivi de

Lecture faite dans le cadre du dernier Masse Critique , le Bansenshûkai , suivi des 100 poèmes Ninja est un livre sur les traditions d'espionnage utilisées dans la Chine ancienne , certaines techniques ont été utilisées jusqu'à la seconde guerre mondiale et même un peu plus tard car ces techniques ont été étudiées également par les services secrets américains .

Un Ninja est donc un espion qui est au service exclusif d'un maître , qui ne craint pas la mort , contrairement au Samouraï , il peut utiliser le mensonge , la ruse puisqu'il recherche avant tout à assurer la victoire de son camp , mais jamais il n'agira pour son propre profit , il n'utilisera pas le mensonge pour échapper à la mort , il acceptera la mort sereinement s'il rate sa mission .

Ce livre contient des références au Bouddhisme Zen , au Confucianisme , des notions du Yin et du Yang , aux cinq éléments , notions assez abstraites pour moi , je n'ai qu'une vague connaissance de tous ces éléments , je suis donc contente de pouvoir relire certains passages .

Ce qui m'a le plus marqué c'est l'idée assez difficile à mettre en œuvre de l'acceptation sereine de la mort , en effet si on ne craint plus la mort , on ne craint plus rien .

Cette notion est assez bien développée dans le livre , on explique que lorsqu'un guerrier aura appris à mourir , il pourra vivre au maximum et qu'il survivra au combat , à l'inverse , vivre en étant obsédé par son corps n'empêchera nullement de mourir , mais gâchera notre vie par la peur constante de la mort .

´Celui qui atteint l'Eveil ( notion du Confucianisme ) dépasse la dualité de la vie et de la mort aussi simplement qu'un berger passe devant une montagne en sifflotant ´ ......

Le conte Zen ´ Le voleur et son fils ´ apporte aussi un éclairage sur ces notions .

Je vais le résumer : un voleur va transmettre les ficelles du métier à son fils de la façon suivante , alors qu'ils cambriolent une maison , le père s'empare des trésors contenus dans un coffre et avant de s'enfuir y enferme son fils .

Le fils abandonné par son père n'a d'autre choix que compter sur lui - même , c'est parce qu'il se rend compte qu'il n'a pas d'autre choix qu'il trouvera une solution , dans ce cas il va attirer l'attention sur le coffre et s'échappera grâce à l'effet de surprise .

L'autre anecdote importante est celle qui se passe sous la dynastie Tang , le roi Zhen E part avec des milliers de soldats pour conquérir le royaume voisin .

Arrivé à destination , il fait débarquer ses soldats sans nourriture , sans vêtements à part leur armure , les bateaux sont emportés par le vent .

Alors le roi s'adresse à ses soldats pour leur dire qu'ils doivent être victorieux , s'ils veulent revoir leur pays .

Les soldats même les plus peureux deviennent courageux car ils n'ont plus rien à perdre .

Donc une lecture pas facile pour moi mais que je ne regrette pas .

La deuxième partie de ce livre est composée de 100 poèmes Ninja , qui sont en fait des conseils pour être victorieux .

La mission du Ninja étant évidemment d'infiltrer l'ennemi et de ramener des informations à son camp , sa survie est donc primordiale .

La particularité de cette deuxième partie c'est que les 100 poèmes sont retranscrits du japonais en alphabet romain .
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Bansenshukai, suivi de

Merci à Babelio et aux éditions Albin Michel pour cette nouvelle opération Masse Critique...



Comme d'habitude, j'arrive après la bataille : les autres gagnants de Masse Critique m'ont largement devancé. Qu'ajouter d'original ?



Intéressée depuis peu par la culture japonaise, j'ai décidé de batailler contre les clichés et autres banalités dont on abreuve d'ordinaire les occidentaux. Quoi de mieux pour cela que de se plonger directement dans les textes sources.

L'un des aspects les plus réputés du Japon ancestral appartient au domaine de la guerre dont les samouraïs et les ninjas sont les pierres angulaires.

Or, on peut dire que les représentations cinématographiques et autres produits culturels de masse ont réduit la richesse et la complexité de cette philosophie guerrière à ses éléments les plus spectaculaires.



À travers le "Bansenshukai" de Fujibayashi Yasutake, c'est tout un pan oublié de l'art des ninjas qui nous est transmis. Rédigé par un maître ninja au XVIIème siècle, ce traité permet d'aborder le ninjutsu avec un peu plus d'authenticité. L'espionnage, l'infiltration et l'observation, le recueillement patient d'informations, bien moins sensationnels que les combats et autres cabrioles vus sur les écrans, sont à la base de cet art essentiel pour la stratégie militaire. De même, les valeurs et les croyances qui fondent le ninjutsu sont ici traitées avec une grande considération.

On oppose bien souvent le bushido (code d'honneur) des samouraïs aux principes du ninjutsu. Mais si les ninjas ne sont pas tenus de respecter certains aspects de l'éthique samouraï, ils n'en sont pas pour autant des bandits de la nuit sans foi ni loi. Bien au contraire, ils sont au service de seigneurs, ont de grandes connaissances dans de nombreux domaines, et comme le démontre toute une partie du Bansenshûkai, se doivent d'avoir une grande droiture d'esprit.



Les "Cent poèmes ninja" de Yoshimori sont autant de préceptes dont les ninjas doivent se rappeler lorsqu’ils partent en mission. Ils résument, dans une forme poétique facilement mémorisable, les grand principes et les comportements de base que doit adopter un ninja s'il veut voir sa mission réussir.



Bien qu'un peu ardu pour un esprit occidental bien loin de toutes ces préoccupations et valeurs, ce texte est d'un grand intérêt. Il permet de construire une représentation plus juste, débarrassée de ses poncifs, du ninjutsu.



Passionnés de culture japonaise, à vous de jouer !



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Bansenshukai, suivi de

Merci aux éditions Albin Michel et à Babelio grâce à qui j’ai pu lire le « Bansenshûkai suivi de 100 poèmes Ninjas » dans le cadre du dernier masse critique. J'en fus très heureuse puisque ce fut mon premier choix dans la liste : la couverture et l'aspect tradition du Japon étant mis en avant, je ne pouvait que m'y arrêter !



Et ce ne fut pas une déception, loin de là !

Le Bansenshûkai est un recueil qui reprend tout ce qu'il y a à savoir sur les ninjas, le ninjutsu et le code d'honneur de ceux-ci, le nindo. on ne parle pas ici de samuraï, puisqu'on insiste bien pour les différencier, que le samuraï vit et meurt pour l'honneur de son maître, tandis que le ninja a le devoir de suivre ce qui lui semble juste et vivre et mourir pour ça.

Ce livre aborde les 3 premiers cahiers du Bansenshûkai, qui correspondent au code moral du ninja, en abordant les difficiles questions de la vie et de la mort, en passant par les 5 éléments (j'ai remarqué beaucoup de "5 ..." dans ce livre) et par ce qui constitue le ninjutsu. On parle beaucoup des traditions d'époques, avec une explication quant aux origines chinoises.

J'ai par ailleurs trouvé très intéressant que les caractères et mots soient bien expliqués et traduits, car nous ne sommes pas tous bilingue français/japonais, ce qui peut aider. et on peut retrouver plusieurs sens pour chaque caractère (j'ai pu m'amuser à en reconnaitre quelques uns).



Le Bansenshûkai aborde beaucoup de thèmes relatifs à l'époque tout en passant par une période historique (on parle de plusieurs ères, comme l'ère Sengoku, l'ère Edo, etc.). On retrouve beaucoup de personnalités historiques à travers ce roman (Ieyasu Tokugawa, Oda Nobunaga, Uemura Jenshin, etc.). Toutes ces pensées philosophiques passent par plusieurs courants, comme le confucianisme (Confucius est énormément cité dans l'ouvrage) et le taoïsme (on reprend beaucoup l'Art de la Guerre et d'autres ouvrages de référence chinois). J'ai beaucoup aimé cet aspect assez philosophique en fin de compte et je ne me suis pas ennuyée un seul instant pendant cette lecture !



Mon seul regret, c'est qu'il n'y ait pas les autres cahiers ^^ J'aurais bien aimé lire les cahiers qui abordent les techniques ninjas, comme l'infiltration, la stratégie, etc. Mais lire ce qui concerne le ninjutsu et Shôshin (Droiture de l'esprit, "shin" voulant dire le coeur, ici veut dire "esprit") fut très très intéressant.



Un fait intéressant à noter est que c'est la première fois que le Bansenshûkai est édité et traduit en dehors du Japon. Merci au traducteur !



Suite au Bansenshûkai, on trouve un recueil de 100 poèmes ninjas, qu'on suppose de Yoshimori (au moins la plupart). La forme de ces poèmes est en 5-7-5-7-7 (syllabes), ce qui en fait un peu l'ancêtre du Haïkus, qui n'a gardé que 5-7-5. Pour notre grand plaisir, ces poèmes sont d'abord écrits en romaji (la transcription des caractères japonais avec notre alphabet) puis traduit ensuite en français (pour moi qui essaie d'apprendre le japonais, c'est intéressant !). Un poème correspond à une page, ce qui fait des pages très aérées et très agréables à la lecture. Chaque poème retrace un passage de la vie du shinobi, que l'on pourrait aussi bien utiliser que le Bansenshûkai.
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Bansenshukai, suivi de

La poésie japonaise est mise à l'honneur, permettant, grâce à la traduction des kanji dans notre langue, de travailler notre prononciation.
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