Ils s'embusquaient dans les ténèbres du désert, derrière une butte ou un rocher, sous le tronc d'un gros acacia ou sous le feuillage d'un lyciet, non loin du passage de la file de dromadaires, et se mettaient à émietter la nuit noire à coups d'histoires de déserts, de batailles et de femmes; jusqu'au moment où Turad, flairant l'odeur d'une caravane qui cheminait à plusieurs lieues de là, disait à son compagnon qu'il sentait les dromadaires et les hommes.