Yuu Nagira

« My beautiful boy » est plus troublant et dérangeant qu’on le croit au départ. La relation est très ambigue. Sô Kiyoi, beau gosse qui fait les choses comme il l’entend n’apporte pas vraiment son aide, mais ne légitime pas non plus n’importe quoi.

Kazunari Hira a de son côté un souci, il bégaye depuis son plus jeune âge. Il est timide, effacé, sans ami.

Ce n’est pas doux, il y a un côté âpre, qui donne la boule à la gorge, car Hira surnommé Hii au lycée est victime de harcèlement. Il se retrouve sous la coupe d’une bande qui s’en sert comme d’un esclave. Mais Hira est également épris de Kiyoi qu’il voit comme un roi, sans se faire d’illusions, c’est un peu comme s’il acceptait tout, du genre il ne verrait pas d’inconvénient à avoir Kiyoi pour maître.



C’est ainsi que c’est âpre, troublant, ambigu. De plus, Kiyoi ne réagit pas comme les autres, il ne semble pas aussi foncièrement méchant, mais ce n’est pas de l’aide non plus.

Peut-être attend il de lui qu’il se défende par lui-même aussi ?

En bref, ça reste intolérable, mais tout est devenu bien plus complexe, entre Kiyoi qui ne va pas aussi loin que les autres du groupe, qui arrête certaines choses, et Hira qui voue limite un culte à Kiyoi et si c’est lui ça ne la dérange pas outre mesure.

Ca met mal à l’aise, mais c’est leur situation. Kiyoi est aussi plein de mystères.



Le canard qui est sur la quatrième de couverture est une jolie idée, il fait référence au lieutenant canard qu’on croise plusieurs fois dans l’histoire.



Nous avons le droit à quelques belles pages couleurs pour commencer.

Hira a d’énormes soucis depuis son enfant dans sa relation avec les autres.

Se présenter à chaque fois était une horrible épreuve pour lui.

Alors que là au lycée, il se prépare à ne pas foirer, il tombe totalement sous le charme de Kiyoi, entre cela et le choc de se présentation, il en loupe totalement la sienne.

Sa réputation semble le précéder aussi, et ça fait mal à voir, car il a l’air d’un chic type, et c’est juste horrible à voir.



Le graphisme est beau, et tout est fait surtout lors de certains plans pour que vous succombiez devant ce garçon et son aura.



Les ricanements des membres du groupe qui ont réduit Hira en esclavage sont vraiment malfaisants, sinistres, leur façon de lui parler une pure atrocité.

Et là aussi, il y a une différence, dans la façon dont Kiyoi s’adresse à lui.

Tout cela crée cette profonde ambiguïté dont je vous parlais.



On se fait quand même entraîner dans l’histoire, on se questionne, même si on ne se verra pas tout légitimer.

Il n’est pas le seul à se trouver dans une situation aussi déplorable et intolérable. Il est quand même très important de le rappeler.

Il faut voir comment cela évolue.
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