Finalement ce n'était que la deuxième fois qu'il se retrouvait à faire feu contre l'ennemi. Tuer pour ne pas être tué. C'est ainsi qu'ôter la vie d'un autre devenait acceptable. Mais que valait-il mieux ? En quoi sa propre vie était plus importante que celle de l'homme qui se trouvait en face ? Tenir la vie d'un homme au bout de son fusil... Honnêtement n'y prenait-il pas un certain plaisir ?
En fait il ne savait pas, il ne se souvenait même pas avoir ressenti quelque chose, comme lors de l'assaut au cours duquel il avait été blessé. Il avait l'impression que cet après-midi là, son cerveau s'était débranché. Ce n'était pas lui qui appuyait sur la gâchette. Quelqu'un d'autre l'habitait, quelqu'un qu'il ne connaissait pas, un automate, une machine à tuer.