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Critiques de Yves Bordes (43)
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Oro

Mal écrit, truffé d'invraisemblances, vulgaire, grossier et même bête, c'est le récit d'un aventurier français au Costa Rica en 1981-1983, d'une sorte de Super Beauf, voire d'un adolescent déchaîné, avide de pouvoir, sans concession ni conscience des limites.

On a parfois un peu l'impression de lire un San Antonio, l'humour en moins.

Etonnant que Pivot ait offert la tribune d'Apostrophes en juin 1985 pour mettre en avant un livre pareil, car pour le cas où le récit est authentique c'est à peu près son seul intérêt.
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Oro

Ce roman, écrit un peu à la manière d’un journal, raconte les mésaventures de l’auteur en 1983, alors qu’il a décidé de se lancer dans l’orpaillage à grande échelle.

Il arrive au Costa Rica après maintes aventures avec sa femme qui le quittera rapidement, incapable de suivre le rythme de vie de Cizia. Et franchement, on peut aisément la comprendre. Vivre en pleine jungle, dans un environnement très hostile peuplé de serpents, d’individus peu recommandables, de brutes alcooliques et violentes, sous une pluie presque quotidienne et dans des conditions de confort extrêmement rudimentaires, ne donne guère envie.

Mais Cizia, imperturbable, s’en remet très vite et trouvera nombre de partenaires pour assouvir sa libido débordante. Son manque d’empathie et son égocentrisme surdimensionné n’y sont pas étrangers, même si parfois, au détour d’une page, il s’appesantit sur sa prétendue générosité…

Si certaines péripéties sont drôles, on est affligé de voir comment l’auteur traite les femmes, avec misogynie et vulgarité. D’autre part, il affiche une préférence très nette pour les nymphettes à peine sorties de l’adolescence… Ce qui est, de nos jours, regardé avec consternation mais, semble-t-il à lire ce roman, parfaitement admis en 1983 !

Cizia fait régner la terreur autour de lui pour faire travailler ses esclaves locaux abrutis par l’alcool, la drogue, le sexe et pour se protéger d’une police véreuse et d’associés bien peu fiables.

Il fait le coup de feu ou le coup de poing dès qu’il le juge nécessaire, c’est-à-dire très souvent. Son manque d’humanité s’étend au règne animal et il n’hésite pas à sacrifier sans remords chien, cheval, porcs et autres, avec ce qui ressemble à une désinvolture teintée de plaisir sadique.

Ce reportage ne vaut que par son aspect historique. Les manières de faire de l’auteur ne s’apparentent pas, de mon point de vue, à un récit d’aventurier mais à la vie d’un malfrat. J’ai peu de sympathie pour l’homme, égoïste notoire, brute épaisse et transgresseur de toutes les valeurs qui transcendent l’Humanité. Une citation sortie de son ouvrage résume bien l’opportunisme grossier du personnage : « Mais dans ce monde trop bien réglementé, il est dur d'être un aventurier et de suivre ses propres lois. Pour moi, la notion d'interdit n'existe pas : je veux le faire donc je le peux. Hélas! Ce monde moderne n'est plus assez vaste. Il est impossible de se tailler un royaume, de vivre une aventure en dehors des lois, car la lutte est inégale. Tout est fait pour les faibles, groupés tous ensemble sous la bannière des lois à respecter ».

Il n’y a pas grand-chose à ajouter, l’auteur faisant preuve parfois, mais avec parcimonie, d’un réalisme étonnant sur sa propre personne… On est à des années-lumière de son excellent roman Paranoïa qui est une simple œuvre de fiction.



Michelangelo 4/08/2021


Lien : http://jaimelireetecrire.ove..
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Oro

Premier livre que j'ai lu de Cizia Zykë, et un des premiers que j'ai lu quand je me suis mis à la lecture. Je ne connaissais pas du tout l'histoire de l'auteur, alors j'ai lu ça sans m'attendre à ce que ça allait être. On me l'avait vivement recommandé mais je n'avais pas compris pourquoi, et quand je l'ai lu, j'ai compris.

Ce livre relate son expérience de chercheur d'or au Costa Rica de manière illégale souvent, partiellement légale parfois, avec un franc succès (temporaire). Ce roman n'est pas uniquement une histoire de mineur qui cherche de l'or, c'est l'histoire d'un chef de bande charismatique, d'un meneur inspirant confiance -et crainte- à ses lascars. Le récit ne connait pas de filtre, ou alors seulement ce qui pourrait l'envoyer en prison, donc on a des détails succulents, dégoutants, excitants, brutaux, qualifions-les comme nous voulons, à propos de ses bagarres, de sa façon de négocier et de s'imposer.

C'est définitivement le livre qui m'a relancé vers la lecture, qui m'a fait "bander" et voyager, et bien sûr découvrir ce personnage délirant qu'est Zykë, qu'on rêve tous en secret être, tant il en impose en tant qu'icone de la virilité, inatteignable et que beaucoup qualifient de "dernier aventurier", pendant les années 80, à la fin d'un monde qui n'existe plus.



Je conseille souvent cette lecture aux jeunes hommes comme moi tellement elle m'a emballé.

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