Sybille n’était pas une étudiante comme ses semblables. Son statut de surdouée la distinguait déjà des autres, mais cela n’était pas tout. En plus de faire ses études de commerce à l’université de Paris, elle était aussi chef d’entreprise. En effet, deux ans auparavant, elle avait fondé deux sociétés d’analyse économique. Bien que ses activités professionnelles lui fournissaient des revenus très confortables, Sybille n’avait pas l’intention d’abandonner ses études. La jeune femme avait les pieds sur terre, elle avait connaissance de la réalité du marché du travail et comptait poursuivre son activité d’entrepreneur en même temps qu’un emploi salarié. Ses sociétés comptabilisaient déjà quelques dizaines d’employés. Au fil des années, la jeune femme comptait développer ses domaines d’activité et embaucher d’autres salariés. Pour récompenser ses efforts, la chambre de commerce de la capitale avait décerné à la jeune femme le prix du plus jeune entrepreneur de l’année quelques semaines plus tôt