Élodie Büri

Voici un roman érotique bien curieux, dans lequel un groupe de jeunes amis suisses se retrouvent pour passer une semaine dans le chalet familial de l’un d’entre eux.

La narratrice écrit ses fantasmes dans son journal intime en se masturbant (beaucoup) et se souvient des « jeux innocents » de leur enfance, en espérant qu’ils remettent ça au chalet, en version censurée cette fois. Ce qui ne manque pas d’arriver.

L’autrice ouvre son histoire dans le TGV qui emmène Kathrin sur son lieu de vacances. La demoiselle se laisse tripoter par un parfait inconnu dans le fond du wagon, avant de le tripoter elle-même.

Puis, quelques pages plus loin, celle qui était très disposée à «vous faire préférer le train », devient tout à coup bien moralisatrice.

On trouve des propos plutôt gênants sur les «filles de gauche » si faciles, surtout les françaises et les canadiennes (?), un personnage qui squatte les réunions altermondialistes en se faisant passer pour un orphelin sans-papiers histoire de coucher, beaucoup d’auto-érotisme autour des nichons des unes et des autres, bref n’importe quoi.

Je vous passe les scènes tellement érotiques de repas improvisé sur le tapis du salon, « comme dans les orgies romaines »… super hot si vous aimez manger par terre.



Bref, beaucoup de branlette et pas assez de raclette, selon moi… pour cette escapade dans les montagnes suisses bien moins conviviale qu’espérée, voire franchement barbante.

Le chalet suisse / Elodie Büri

Kathrin a vingt ans et se trouve hantée de fantasmes sexuels qui la conduisent à rechercher des aventures intimes qu'elle consigne sur un petit carnet de bord. Un séjour à la montagne avec des amis vient à propos pour concrétiser ses rêves les plus audacieux.

Il faut bien avouer que l'ennui a vite fait de rattraper le lecteur après les premiers ébats qui rapidement manquent d'originalité et de subtilité. L'érotisme est des plus basiques, en solitaire ou en couple, ou davantage : on sent que l'on a affaire à une débutante aussi bien en écriture qu'en érotisme.

La principale qualité du livre est sa brièveté, et la photo de couverture.