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Critiques de Éric Pasquinet (9)
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Sélectionner tout, effacer

Ce roman, je j’avais abordé comme un thriller et je sentais naître l’histoire policière … Quelle méprise ! Je me suis vite rendu compte de mon erreur.



L'histoire commence par un suicide, celui de Geoffroy, ingénieur dans une entreprise pharmaceutique, un jeune homme à qui la vie sourit, un être délicat, intelligent, qui a le sens de la relation, et qui montre son empathie, un personnage apprécié de son entourage, compétent dans son travail, dynamique et toujours de bonne humeur, que demander de plus… Et Geoffroy met fin à ses jours… ce qui amène ses proches à affirmer que ce n’est pas possible, Geoffroy n’a pas pu se suicider car il profitait pleinement de la vie…



Façon géniale d’accrocher le lecteur qui cherche des explications : le récit nous emmène sur le chemin du défunt : depuis son enfance jusqu’à cet acte que l’on pourrait attribuer à un individu désespéré, en manque d’amour, seul, ou dépressif … la question reste entière, les réponses viendront à la fin, dans le journal éphémère qu'écrit Geoffroy et qui ne sera connu que du lecteur.



Un roman original qui traite de la question du suicide, un récit magnifiquement écrit par un auteur qui mérite vraiment d’être lu.
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Sélectionner tout, effacer

Il est toujours agréable d’être happé par un bon livre, son intrigue, son atmosphère, ses personnages, son style, sa sensibilité… et sur ce point, le lecteur ne sera pas déçu par Sélectionner tout > Effacer, roman psychologique de Eric Pasquinet, publié par les éditions France-Loire.

Difficile de résumer cet ouvrage sans le « spoiler ». Signalons cependant que le sort en est jeté dès le début et que le roman est en fait le récit des événements qui conduiront à une conclusion paradoxale, révélée dès les premières pages. Le lecteur se trouve ainsi plongé dans une atmosphère proche de la tragédie grecque : bien au-dessus de la mêlée humaine, la Destinée maîtrise l’ensemble des paramètres de nos vies, et frappe où bon lui semble. L’entrée en matière en ce sens est très habile : elle entraîne le lecteur sur une fausse piste et introduit les premiers questionnements avant de laisser la place au récit proprement dit. Les pièces sont sur l’échiquier.

Geoffroy Pachaume (Geoff pour ses amis, et ils sont nombreux) est a priori un modèle de réussite personnelle et sociale : jeune chercheur brillant apprécié de ses chefs comme de ses subordonnés, sportif doué rempli d’enthousiasme et de dynamisme, excellent pâtissier à ses heures, communicateur hors pair doué d’une grande empathie, il est entouré de joyeux camarades et entretient des relations d’affection avec sa famille.

Et pourtant…

Le titre à lui seul, vaguement menaçant par le sentiment d’éphémère qu’il distille, suggère que rien n’est parfait, même dans le meilleur des mondes, et que le gouffre côtoie les plus fières falaises. Les fêtes, le travail au laboratoire, le sport, toute cette agitation a-t-elle pour seul but de remplir un vide inquiétant ? Est-elle vouée à l’entropie, à l’espace grisâtre d’un univers dégénéré, comme le texte de ce journal intime, à peine écrit, aussitôt effacé ? Où se trouve alors le but de cette vie ?

La réponse commence à se préciser lorsque la route de Geoff croise celle de Marie, une jeune femme énigmatique et discrète, aussi différente de lui (en apparence) qu’un négatif peut l’être de la photographie (tout en renfermant les mêmes informations).

Geoff ne cherche pas à séduire Marie, mais il fait en sorte d’être près d’elle. Nul doute que, dès le début, son plan est déjà tracé. Leur relation demeurera pudique jusqu’au bout. En témoigne cette scène d’un érotisme subtil ou Geoff, depuis les gradins d’un gymnase, regarde Marie effectuer des exercices sportifs complexes. On se dit alors qu’on a la chance de lire un grand morceau de littérature.

Il est impossible d’en dévoiler davantage sur l’intrigue sans gâcher le plaisir du lecteur, mais, on l’aura compris, le travail de l’auteur sur les personnages est très approfondi, et même les seconds rôles sont d’un réalisme étonnant.

Le style est soigné, les descriptions précises et vivantes, mais nous avons surtout remarqué le vocabulaire, d’une richesse rare, qui conduit à un texte magnifiquement ciselé. On a de la peine à croire qu’il s’agisse là d’un premier roman, et on attend avec impatience le prochain !

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Sélectionner tout, effacer

Enfin un roman qui décrit avec intelligence et sensibilité les rapports entre les sexes, que d'aucuns se plaisent à opposer.

Il était temps, dans une société où les médias font leurs choux gras avec le harcèlement et la violence.

Je précise que je suis moi-même féministe, mais que je ne verse pas dans ce genre d'hystérie organisée.



Merci donc à l'auteur de "Sélectionner tout > Effacer" de nous rappeler que l'amour existe et qu'il peut revêtir des formes très diverses, voire inattendues.
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Sélectionner tout, effacer

Un vrai plaisir de lecture : un livre très bien écrit et ancré dans la réalité, qui vaut notamment par sa description subtile des sentiments et des petits bonheurs du quotidien. Quant à l'intrigue, elle relève plus à mon sens du roman psychologique que du thriller. Bravo à l'auteur pour ce premier roman particulièrement réussi !
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Sélectionner tout, effacer

A peine ma lecture commencée, ce roman a immédiatement retenu mon intérêt, en plongeant directement au cœur de l’intrigue. Au début, j’ai cru commencer un thriller, mais finalement c’était davantage l’histoire d’un drame psychologique qui conduit à s’interroger sur le suicide. On suit Geoffroy dans son quotidien, on est projetés dans des fragments de son passé. Pourtant une barrière subsiste tout au long de l’histoire, nous empêchant de comprendre la psychologie de Geoffroy et l’étendue de son mal être. L’auteur parvient à conserver une aura de mystère autour de ses deux personnages principaux. La fin ouverte laisse le lecteur en tirer ses propres conclusions. Le journal intime éphémère de Geoffroy, qui n’est connu que du lecteur, décrit subtilement les raisons le poussant finalement à commettre l’irréparable. De nombreuses touches d’humour sont placées ci et là parvenant presque à faire oublier le sujet grave abordé dans ce roman. J’ai personnellement adoré les références détaillées à la pâtisserie et au monde de la chimie.



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Sélectionner tout, effacer

Une plongée dans les affres d'un homme secret, intelligent et malheureux. En remontant le temps, on découvre le cheminement de Geoff, touche à tout, scientifique, sportif mais si mal dans sa peau. Sa rédemption sera Marie, la femme au bracelet. Un style fluide, une lecture agréable, Eric Pasquinet nous offre une oeuvre forte à ne pas effacer.
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La passeuse d'étincelle

Dès que j’ai terminé le premier tome de cette histoire en deux volets, j’ai enchainé avec celui-ci. On y retrouve Marie, le personnage secondaire du premier roman, qui devient ici l’héroïne. Ce deuxième tome traite comme le premier de thèmes liés à la psychologie, notamment de la thérapie sous hypnose et de la schizophrénie. Ce roman sort des sentiers battus. Les descriptions sont poétiques, le vocabulaire est riche et le récit a du rythme.



J’ai dévoré ce second tome en quelques jours, car l’intrication des intrigues m’a tenu en haleine du début à la fin. Le roman est écrit à la première personne et au présent, ce qui m’a dérouté en commençant la lecture. Mais cela permet d’entrer entièrement dans la psychologie de Marie. Cette héroïne est magnifiquement bien écrite et je me suis totalement identifiée à elle. Finalement, le dénouement m’a totalement pris par surprise ; je l’ai trouvé très bien pensé et original.
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Sélectionner tout < Effacer

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La passeuse d'étincelle

Signalons tout d'abord que ce deuxième roman peut être lu indépendamment du premier, même si nous retrouvons la mystérieuse Marie, l'une des héroïnes de "sélectionner tout >effacer".

Le style est toujours aussi soigné, le vocabulaire riche, les descriptions précises sans être ennuyeuses. Les phrases sont courtes, ce qui donne du rythme au roman.

Nous glissons progressivement du roman psychologique au thriller, au moment où les deux histoires parallèles se rejoignent ; le livre, peut-être un peu lent dans sa première partie (mais il serait dommage de ne pas aller plus loin), devient alors particulièrement haletant.

L'auteur a toujours autant de talent pour développer ses thèmes de prédilection : la montagne, la psychologie et la psychiatrie, l'analyse des sentiments. Et je l'encourage à poursuivre dans le genre du thriller psychologique pour les prochains romans !
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