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3.23/5 (sur 11 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Aix-en-Provence , le 17/01/1954
Biographie :

Pascal Engel est un philosophe français, spécialisé dans la philosophie de l'esprit et de la connaissance, et dans la philosophie du langage et de la logique.

Ancien élève de l'École normale supérieure, agrégé de philosophie, il a fait ses études aux universités de Paris IV et de Paris I. Sous l'influence de Jules Vuillemin, de Jacques Bouveresse, qui a dirigé son doctorat (1981), puis de Gilles-Gaston Granger à Aix-en-Provence, qui a dirigé son doctorat d'État (1990), il s'est tourné vers la philosophie analytique, qu'il a également étudiée en Angleterre et aux États-Unis.

Il a présidé la Société de philosophie analytique de 1993 à 1997 et est membre fondateur de l’European society for analytic philosophy. Il a enseigné aux universités de Grenoble, de Caen, de Paris-IV Sorbonne et dans plusieurs universités étrangères.

Il a été membre du Centre de Recherche en Épistémologie Appliquée de l'École polytechnique puis de l'Institut Jean Nicod de 2001 à 2006. Il a édité la revue Dialectica de 2005 à 2011. De 2012 à 2015 il a été professeur ordinaire de philosophie moderne et contemporaine à l'Université de Genève.

Depuis 2012 il est directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales, où il fait partie du Centre de recherche sur les arts et le langage.

Ses travaux s'inscrivent dans la philosophie analytique contemporaine, qu'il a cherché à défendre et à promouvoir au sein de la communauté philosophique francophone.
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Source : Wikipédia
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Conférence de Pascal Engel Avec une nouvelle saison consacrée à la croyance, ce cycle de conférences interroge cette notion complexe et en examine les enjeux. Les croyances sont souvent considérées comme des états psychologiques et associées à des illusions cognitives; or elles n'ont pas que des causes, mais aussi des raisons, ce qui autorise à esquisser une conception rationaliste de leur formation. Conférence par Pascal Engel, philosophe, directeur d'études à l'EHESS, enregistrée le 20 mars 2024 à la BnF I François-Mitterrand.

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Citations et extraits (7) Ajouter une citation
Mais les inconvénients du relativisme naïf sont bien illustrés par une anecdote qu'aime à raconter le philosophe britannique Simon Blackburn (Being Good, Oxford U. P., 2001). Les représentants des principales religions du monde sont réunis dans un débat télévisé. Le bouddhiste prend la parole et vante les mérites de la sérénité et de la sagesse. Les autres intervenants s'exclament en choeur: "Merveilleux, si cela marche pour toi, c'est génial!" L'hindou parle alors de la métempsycose et des enseignements de Krishna. Les autres intervenants s'exclament en choeur: "Merveilleux, si cela marche pour toi, c'est génial!" Le catholique prend la parole et expose le message du Christ et la promesse du salut et de la vie éternelle. Les autres s'exclament en choeur: "Merveilleux, si cela marche pour toi, c'est génial!" Mais le catholique tape alors du poing sur la table et s'écrie: "Mais non, la question n'est pas que cela marche pour moi! C'est la vérité du Dieu vivant, et si vous n'y croyez pas vous serez damnés!" Les autres intervenants s'exclament: "Merveilleux, si cela marche pour toi, c'est génial!" Le relativisme rend inaudible la position absolutiste: si toutes les confessions religieuses sont vraies "selon leur perspective" et si la perspective scientifique - darwinienne en particulier - devient elle aussi un perspective parmi d'autres, ni plus vraie, ni moins vraie que les autres, toute prétention à l'autorité, à la certitude ou à la vérité disparaît. Le catholicisme, l'Islam ou tout autre confession, ne peuvent plus proposer que leur certitude et leur vérité respectives, au même titre que la science qui ne peut proposer qu'un point de vue parmi d'autres. La religion y gagne, puisque la science se trouve ainsi mise sur le même plan qu'elle dans sa prétention à la vérité, mais toutes deux y perdent aussi, puisque cette prétention se révèle tout aussi déçue d'un côté que de l'autre. Il n'est guère difficile de comprendre que dans de telles conditions, les créationnistes tout comme leurs adversaires darwiniens aient envie de taper sur la table et de se récrier qu'il ne s'agit pas simplement que "cela marche pour eux".
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EPILOGUE

L'automne approchait. Au loin dans la vallée de la Seine les arbres commençaient à roussir. On était fin août et j'avais passé près d'un mois au manoir d'I***. Je sentais mon amie mélancolique. Cette mélancolie me gagna. Un matin alors que nous devisions au salon, un silence se fit, et pendant un instant très fugitif je craignis d'être aussi balourd que Frédéric face à Madame Arnoux. Je n'ai pas encore décrit la Marquise d'U***. On ne peut pas vraiment dire qu'elle était belle. Elle était maigre, et son visage anguleux, son air de bas bleu lui donnaient une allure un peu sévère. Mais elle avait un beau regard profond et intelligent, la taille bien tournée, toute la finesse d'une femme d'idées, et un grand charme. J'aurais pu lui dire que la vue de son pied me troublait, mais je ne le lui dit pas. Elle avait encore, me dit-elle, du travail avec son intendant avant de rentrer à Paris, et ne voulait pas me retenir. D'ailleurs, me confia-t-elle, elle s'apprêtait à recevoir quelques jours un célèbre philosophe hédoniste et athée, avec lequel elle voulait s'entretenir, pour tester avec lui si sa foi tenait mieux qu'elle ne l'avait fait avec moi. Ne voulant surtout pas croiser ce disciple de la Mettrie, je saluai mon amie et m'en revins à Paris.
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A mon avis, ce qui réunit les philosophes dits « post-modernes », le dernier Wittgenstein, Davidson et Brandom, c'est un refus commun de penser qu'il existe quelque partie de la culture qui serait en contact plus étroit avec le monde, qui lui serait mieux ajustée (fitting the world) que n'importe quel autre discours. (p. 61)
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Politiquement, le but du bullshitter n’est pas tant de plaire aux électeurs que de promouvoir un système dans lequel le vrai n’a plus de place parce qu’il n’est plus une valeur.
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Pascal [Engel] a évoqué la distinction entre intuitionnisme et platonisme en mathématiques et m'a demandé si je pensais que cette distinction était, pour moi [Richard Rorty], "vide". Il y a deux genres de mathématiciens : il y a, d'un côté, ceux qui prennent cette question au sérieux, et, de l'autre, ceux qui considèrent que c'est un problème pour les philosophes des mathématiques et non pour les "vrais" mathématiciens qui pour leur part, ne s'en préoccupent jamais. Je ne sais pas lequel de ces genres de mathématiciens a raison, mais je crois que, si nous écartions la question du statut ontologique des propositions mathématiques, le développement des mathématiques ne s'en trouverait pas affecté.
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U. - Bravo! Bravissimo! On croirait entendre Monsieur Bergeret d'Anatole France!
E. - Vous ne pouviez, Madame, me faire plus joli compliment.
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Pour Kraus, le journalisme illustre particulièrement bien, la figure de l'impertinence : parler et écrire sans se soucier de savoir si ce que l'on dit est pertinent ou même simplement vrai, et avec uniquement comme but d'atteindre certains effets sur son public, fabriquer l'événement, le grossir pour attirer la curiosité.
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