Aix. Cette ville, située sur la rivière d'Arc, au milieu de plusieurs collines plantées d'oliviers, est l'ancienne capitale de la Provence ; ses rues sont droites et bien pavés ; on y remarque un large est superbe cours qui sert de promenade, l'église cathédrale, qui date du XIe siècle, la fontaine de la place du marché, la bibliothèque, qui renferme quatre-vingt mille volumes et onze cents manuscrits, le palais de justice et la tour de l'horloge, qui possède une sonnerie remarquable.
Aix fait un grand commerce d'huile d'olive, de fruits secs et de confitures ; dans ses environs se trouvent des eaux thermales qui jouissent d'une assez grande réputation et dont la découverte remonte à la plus haute antiquité.
Doués d'un bon naturel, ces paysans grossiers sont capables de généreux dévouement. En voici un exemple : les habitants du pays paraissent peu sensibles aux attraits que leur offre l'état militaire ; aussi compte t-il beaucoup d'insoumis. Un grand et fort jeune homme, fils unique d'un paysan peu aisé, fut désigné par le sort pour faire partie du contingent ; le père et la mère en furent désolés, la mère surtout qui adorait son fils. Le père vint à Tulle le jour où s'assemblait le conseil de révision. Il se fait expliquer la position de son fils ; il apprend que rien ne peut le soustraire à la loi du recrutement. Alors s'adressant au conseil : "Un fils unique de veuve est-il exempt de droit ? demande-t-il. -Certainement lui répond-on ; cela ne fait pas de doute. -En ce cas vous pouvez rayer mon fils ; dans une demi-heure il aura un cas d'exemption." Et sortant aussitôt, il va se noyer dans un gouffre de la Corrèze.
Elle renferme 166,000 habitants. Ses environs sont couverts de plus de six mille maisons de campagne appelées bastides, qui forment des points de vue admirables. Marseille est aujourd'hui unie à Lyon et à la capitale par une belle ligne de chemin de fer à laquelle viennent se raccorder des lignes secondaires.
Dordogne [...] Il existe dans ce pays un fruit nommé arachide, dont la graine est de la grosseur d'une noisette ; cette graine fournit une huile aussi délicate que celle de l'olive, plus profitable et plus susceptible de bonification. L'amande de l'arachide est exquise, crue, rôtie en potage ; apprêtée de toutes les manières, elle est toujours saine. Le marc d'arachide mêlé avec partie égale de froment donne un pain savoureux ; mêlé à partie égale de cacao, il fait un chocolat délicieux, que quelques personnes préfèrent au chocolat pur ; la graine, coupée avec le café, fait une très bonne boisson. L'arachide sert encore à faire du savon ; ses feuilles sont un aliment pour les bestiaux ; et les gousses donnent une cendre excellente pour la lessive.
Souillac [...] Il existe près de cette ville deux fontaines intermittentes, appelées le Gourd et le Bouley : la première vient du vallon de Blagour, et l'autre sort de la montagne du Puy-Martin.
Ces deux fontaines pourraient être comparées à des volcans aquatiques. La fontaine Bouley, après des pluies abondantes, lance deux jets divergents à une très grande hauteur, leur réception est ordinairement précédée d'un bruit assez fort pour être entendu des paysans du haut de la montagne ;[...] A peine le Bouley a cessé de vomir ses eaux, que le Gourd soulève les siennes [...] on voit s'élever du centre une colonne d'eau d'environ quatre mètres d'élévation.
J'avais faim, mes provisions étaient épuisées, et je pris volontiers ma part d'un souper improvisé que notre bon hôte nous présenta : il consistait en mouton succulent, en excellentes truites, du lait de chèvre et de vache, du fromage, du bon beurre, des fraises parfumées, du miel, des pâtes de maïs, et jusqu'à des asperges, préférables par leur saveur à celle que l'on cultive dans nos jardins. La seule boisson qu'il eût à nous offrir consistait en lait et en eau puisée à la cascade voisine.
À l'époque où les guerres de la Ligue et du protestantisme désolaient la France, Marguerite de Valois, femme de Henri IV, assiégeait Villeneuve-d'Agen ; le père du gouverneur de cette ville était tombé prisonnier entre ses mains. Marguerite le fit conduire sous les murs de la place pour être poignardé sous les yeux de son fils, si celui-ci ne contentait à se rendre.
Saint-Étienne [...] située sur le Furens, dont les eaux sont renommées pour la trempe des aciers. La proximité de mines inépuisables de houille [...] Un chemin de fer, commencé en 1827, et de cinquante-cinq mille mètres de longueur, et qui va rejoindre la ligne du Centre à moulins, relie Saint-Étienne à Lyon ; c'est le premier que l'on ait établi en France
l'écaille de tortue qui servit de berceau à Henri IV. [...] Le vieux Henri d'Albret, père de Jeanne, prit l'enfant dans ses bras et le montra au peuple en s'écriant : "Ma brebis a enfanté un lion." Ensuite il le fit frotter d'ail, et lui fit boire quelques gouttes de vin de Jurançon, afin de lui former un tempérament robuste et vigoureux.
C'est dans la jolie ville d'Orthez que fut fait, pour la première fois, l'essai du mode d'enseignement connu sous le nom d'enseignement mutuel, et ce fut par l'ordre de Jeanne d'Albret, qui soignait elle-même l'éducation de ses enfants.