J’ai eu d’autres tentations : la mise en scène, la littérature. Ce ne fut pas une décision que j’ai dû prendre tout d’un coup ; la raison en a été l’impression de pouvoir parler. En parlant, je rachetais le silence de ceux qui étaient restés dans le pays et qui se voyaient obliger de ne pas parler. J’avais l’impression que je devais en quelque sorte payer cette liberté qui m’avait été donnée en échange de quelque chose d’autre. Je crois avoir sacrifié l’écrivain mais sans trop de remords. J’avais le sentiment que je devais faire cela, dans les conditions où bon nombre d’intellectuels sont morts dans les prisons, ma propre mère comprise . Et les écrivains avaient eux aussi à choisir entre la prison et la prostitution. C’est pourquoi ce que je faisais était plus utile que le fait d’écrire un roman.
Toate aceste convorbiri înregistrate au fost difuzate de „Europa Liberă„ în afară de una singură: cea referitoare la „Les trois matières” de Ștefan Lupașcu care a trecut la Radiodifuziunea franceză.