J'admire autant que tout Delacroix, j'aime beaucoup Ingres, Corot, Rousseau, Millet, souvent Courbet. Je me méfie un peu des hommes comme Troyon, ce peintre a fait de très jolies choses en commençant, mais les succès l'ont gâté, on sent trop la facilité dans les toiles, et non l'amour qu'il a mis à les faire, il a trouvé de jolis tons sur sa palette et quand il a vu qu'il plaisait au public il a recommencé en veux-tu en voilà. [p. 58- Lettre à son cousin, avril 1869]
Tu vois que je travaille agréablement en beaucoup de genres ( je t'entends dire ici, trop). Rassure toi, mon cher père, ces hors -d'oeuvre ne me font pas oublier que la peinture est mon seul plat du milieu, et je m'y adonne toujours avec plus d'ardeur, me disant qu'il est bien permis à un rôtisseur d'essayer de temps en temps une omelette soufflée. [Lettre à son père; Paris, 17 juillet 1865] (p. 16)
Je n'éprouve un violent amour pour personne, il faudrait peut-être ne pas attendre le moment où je ne rencontrerai que des colimaçons. (p. 26)