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4.5/5 (sur 2 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1802
Mort(e) : 1887
Biographie :

Magistrat, sénateur français, Hyacinthe Marie Augustin Corne fit ses études aux Jésuites de Saint-Acheul, son droit à Paris, débuta en 1826 comme conseiller-auditeur à la cour de Douai, et fut nommé président du tribunal civil de Lille en 1830 et peu après président du tribunal civil de Douai. Le 4 novembre 1837, les électeurs du 9e collège électoral du Nord (Cambrai) l'élurent député par 234 voix sur 422 votants et 488 inscrits. Il prit place dans l'opposition de gauche.

Source : http://www.senat.fr
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Déroute de l'armée napoléonienne à Vilnius:

Le 9 décembre, un jour blafard venait de se lever sur les campagnes ensevelies sous la neige et le vent du nord soufflait avec une rigueur inouïe, quand on commença à remarquer une noire colonne qui semblait s'avancer du Nord et dans la direction de Vilna. Comme elle se rapprochait de minute en minute, on put bientôt reconnaître une masse confuse d'hommes, de traîneaux et de chariots. A n'en pas douter, c'étaient les restes de la grande armée ! A l'aide d'une longue-vue, on les examinait avidement, le cœur serré de surprise et de douleur: plus de rangs, plus de drapeaux, à peine quelques armes; rein qui rappelât une organisation militaire, une armée en marche. Ce n'était qu'une longue suite de groupes informes, assemblés au hasard; des malheureux qui, la tête baissée, se soutenant à peine sur la neige endurcie et glissante, se traînaient à l'aide de branches d'arbre, les uns derrière les autres, comme hébétés par la fatigue, le froid et les souffrances de la faim. Ils revenaient quarante mille au plus; c'étaient les survivants de quatre cent mille hommes ! Ceux que l'on ne voyait pas, couchés sous la neige, formaient de puis Moscou jusqu'à Vilna une épouvantable traînée de cadavres et marquaient la trace du conquérant en délire que la main de Dieu avait frappé...A chaque instant, plusieurs tombaient pour ne plus se relever et achevaient leur agonie sur le sol glacé...Il est difficile que les hommes assistent jamais à un plus lamentable spectacle !
Dans l'immense désordre de cette fuite, dans cette tourbe misérable, il était impossible de reconnaître ces fiers soldats tant admirés quelques mois auparavant. C'étaient à peine des hommes. On les considérait, non sans effroi, sous leurs indescriptibles haillons, avec leur teint hâve, leur barbe hérissée, leurs yeux hagards qui n'exprimaient plus que des appétits brutaux.La vie morale semblait éteinte en eux, à force de misère; il ne leur restait qu'un instinct, l'instinct de conservation.p.40
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