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3.5/5 (sur 2 notes)

Nationalité : Argentine
Né(e) à : Buenos Aires
Biographie :

Née à Buenos Aires, Monica Mansour vit au Mexique depuis l’âge de sept ans. Licenciée en lettres hispaniques de l'Uni­ver­sité natio­nale de Mexico (UNAM), elle est écrivaine, ensei­gnante et cher­cheuse en littérature his­pano-amé­ri­caine et sémio­ti­que. Elle est également tra­duc­trice du fran­çais, de l’anglais, de l’ita­lien et du por­tu­gais pour plu­sieurs mai­sons d’édition. Son œuvre a été tra­duite dans des antho­lo­gies en alle­mand, anglais, russe et bulgare.

Source : Larochellivre
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Monica Mansour au Printemps des poètes


Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Pour toi, j’ai laissé partir tant de bateaux
pour toi, je parcours les fleuves et les canaux
en toi se concentrent mes désarrois
empilés comme des flancs de montagnes
si ponctuel, montre en main,
un train part et puis un bateau
et je reste ici à attendre le suivant
et je prends un autre café
et j’écris un autre poème ou une lettre ou un conte
si ponctuels, montre en main,
les adieu s’amoncellent
comme des raisins détachés de la grappe
ils m’arrachent minutieusement les heures et les papiers
un autre train est parti, puis un bateau
je prends un café et je continue à écrire
et je presse les souvenirs dans les lettres
montre en main, si ponctuel,
que pour toi j’ai laissé partir tant de bateaux
que pour toi, je parcours les fleuves et les canaux
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Silences de terre
extrait 4
  
  
  
  
tout simplement
je t’ai prêté les mots dits
et je t’ai prêté une danse à genoux
j’ai prêté ouïe à tes vies
et silence à tes nuits
je t’ai prêté mes draps blancs
et mes triomphes en sourires
et fabriques celées d’arbre et de terre
et d’eau en cadences de bois
je t’ai prêté ma peau et mes ongles
mon sang et ma guitare
feu et cendres

tout simplement
je t’ai demandé en silence
garde-les comme s’ils étaient un souvenir
ancien qui t’appartient



/ Traduit de l’espagnol par Adrien Pellaumail
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pourquoi dois-je prendre la parole
pourquoi l'incruster dans la croûte rugueuse
de cette terre
pourquoi déblayer avec chaque lettre
jaunie par l'usage
tant de chemins parcourus

j'ai la réponse flétrie entre les doigts;
le poème est toujours la dénonciation
irrévocable de la vie
c'est poser le pied sur du ciment frais
et laisser cette infime trace sur la poussière
trace d'avoir vécu malgré tout
avec la dénonciation dans la peau
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combien de vies écrites sur la paume de ma main
chaque mot un sillon
un morceau de terre labourée en bonne calligraphie
un seul trait
sans temps
simultané

avec les mains ces mains
j’enfonce les doigts dans tes pas
je serre les histoires quotidiennes
je griffe ton salut sur le seuil
et j’offre la trace d’un souvenir
que je garde attrapé comme une tempête
dans le poing
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le vent soulève…



le vent soulève
et continue sans regarder en arrière
sans regarder les trébuchements de sa course
coup après coup
le visage, les genoux, le ventre
déchirés
matière et matière
cailloux lancés au hasard
friction décoincée
jusqu’à ce que les molécules ne soient
qu’un souffle immense d’énergie
puis le vent n’aura plus de substance
et reposera sa colère
il y aura le vent, un vent
répandu sur la terre le feu l’eau
seule peau de cette sphère


/ Traduit de l’espagnol par Adrien Pellaumail
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le temps est aride
je marche nu-pieds
en me brûlant la plante des pieds
sur l’immensité incolore
je ne sais pas quand j’arrive au bord
et je bascule

tu es le précipice inattendu

je ne sais pas
si en bas je trouverai tes bras
ou si je toucherai le fond
avec la plante des pieds
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des murs silencieux se dressent
larges hauts vastes
il ne reste que le ciel et la terre
avec leurs mots prisonniers
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Silences de terre
extrait 2
  
  
  
  
et aujourd’hui
j’ai perdu l’habitude de mes pas
parcourant à nouveau cet âcre
plaisir de l’angoisse
petite peur de chaque rencontre
de reconnaître la musique
dans la terre
d’yeux clairs non sereins
de retrouver le souvenir
    déjà presque étranger
de mon silence
d’être toujours en train de naître
sans savoir mourir
    un peu



/ Traduit de l’espagnol par Adrien Pellaumail
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j’ouvrais les portes pour sortir
j’ai abandonné des salons accablants
des jardins secrets
des labyrinthes embrouillés
des villes emmuraillées
gravides d’histoire
des temples remplis de dieux absents

ce n’était pas vrai
je passais seulement d’une chambre à l’autre
l’exil était entre les murs

je sors maintenant
je porte avec moi le premier mot
de plusieurs poèmes
que peut-être je n’aurai pas le temps d’écrire
j’écoute mon propre souffle
embrouillé dans le silence
je prends ma main
je marche
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Silences de terre
extrait 1
  
  
  
  
... la charrette vide :
    débordante jaune et sèche
    une larme de paille



nous balayions des miettes de mots
d’un pain
écroulé




des murs silencieux se dressent
larges hauts vastes
il ne reste que le ciel et la terre
avec leurs mots prisonniers



/ Traduit de l’espagnol par Adrien Pellaumail
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