Dom Clément Jacob

Biographie :

Maxime Jacob. Compositeur français, devenu moine bénédictin.
D'origine juive, neveu du poète Max Jacob, enfant prodige, coqueluche d'un mileu mondain parisien et encouragé par des compositeurs de premier rang comme Eric Satie, Darius Milhaud, il était promis à une carrière brillante. Il forme, avec quelques amis, le "groupe d'Arcueil", et il est considéré comme le représentant d'une tradition musicale française faite de fraîcheur, spontanéité et simplicité. Il est le familier des plus grands artistes de cette époque, tant musiciens qu' écrivains (Cocteau, Supervielle, Radiguet, Aragon, Crevel, Artaud).
Pourtant, à 24 ans il se convertit au catholicisme et, influencé par Jacques Maritain, il entre à l'abbaye bénédictine d'En-Calcat (1930) et devient Dom Clément Jacob. Pendant une dizaine d'années son activité musicale est modeste et réservée à sa communauté.
Mais son existence est bouleversée par la mort en déportation, à Auschwitz, de toute sa famille. Il doit d'ailleurs se cacher, ayant été dénoncé. Il s'engage dans l'armée de libération.
A son retour à l'abbaye, il connaît une vie nouvelle et, en 30 ans, il écrit une oeuvre extrêmement abondante. Il prend une part active au nouveau répertoire liturgique francophone, tel qu'il découle des consignes de Vatican II. Il compose des oeuvres religieuses (cantate, oratorios), mais aussi de nombreuses oeuvres profanes.
La guerre, les deuils, l'intensité de la vie spirituelle, ont donné à l'oeuvre du jeune dandy un souffle et une puissance qui se sont ajoutés aux qualités de ses débuts et ont profondément transformé sa création.