Le grand charme des paysages alpestres, contemplés d'un point culminant et très élevé, consiste, il me semble, dans la variété plus que dans l'étendue du panorama. Tout terrifié, vous plongez dans les gorges des hautes montagnes qui vous entourent, vous en dominez les pics et mesurez du regard les abîmes ; puis, pour reposer les yeux, vous les dirigez vers la plaine qui, par une illusion d'optique, surmonte les crêtes et élève l'horizon à la hauteur du point que vous occupez.
C'est d'ailleurs un fait avéré que les nations qui sont les premières sorties de la barbarie exercent sur les races plus jeunes qu'elles sous ce rapport une sorte de prépondérances.
Tout le monde sait combien il est difficile, même pour des événements qui se sont accomplis sous nos yeux, de se former un jugement un peu solide sur les différentes probabilités ; de dire que telle ou telle chose serait arrivée dans telle ou telle hypothèse.
Comme cela arrive souvent dans la vie, en affrontant le péril on se ménage une chance de salut.
L'opinion publique, si facile à éblouir, si lente à se désabuser, mais prompte aux représailles quand elle a reconnu son erreur, omet rarement de faire expier cruellement ou honteusement les faveurs accordées à des indignes.
Quand les passions ont pénétré dans les cabinets, l'agent diplomatique assez éclairé et assez courageux pour ne pas servir ces passions est sûr de déplaire ; mais il est sûr, aussi, de servir les intérêts de son pays.
La richesse nationale s'accroît en raison de la circulation des capitaux, laquelle crée des valeurs nouvelles, réveille et soutient l'activité publique et, renfermée dans certaines limites, répand ses bienfaits sur toutes les classes de la population.