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Critique de KiriHara


A.D.G. est un auteur totalement particulier dans la liste des auteurs vers lesquels je me tourne régulièrement. Particulier parce que les idéaux du bonhomme, bien loin de ceux que je prône, auraient de quoi me tenir à distance. Pourtant, grâce à une plume agréable, parfois géniale, et quand il laisse aux vestiaires ses idées fascisantes ou du moins qu'il les estompe suffisamment pour qu'elles ne polluent pas ses romans, il a su conquérir mon coeur de lecteur, notamment grâce à « Pour venger Pépère » qui est un excellentissime petit polar.

Depuis ce roman, qui entrait en résonnance avec mes propres douleurs et qui représentait ma première incursion dans le monde littéraire d'A.D.G., je recherche les autres romans de l'auteur qui me feront revivre ce plaisir de lecture liminaire. Autant être franc, bien que la plume d'A.D.G. soit toujours agréable, ce sont surtout les mésaventures de son duo « Djerbitskine / Delcroix », un journaliste surnommé « Machin » et un avocat, qui m'assurent un réel ravissement.

Aussi, après quelques déceptions (pas insurmontables, non plus) suite à la lecture de romans ne concernant pas ces deux personnages, étais-je quelque peu dubitatif avant de m'engager dans l'histoire rocambolesque de « Les trois Badours ».
A.D.G. nous offre, comme héros de ces mésaventures, un trio de bras cassés, trois paumés qui, pour survivre, font de piètres spectacles de clowns dans des kermesses ou des maisons de retraite.

Alors qu'ils ont fait un « spectacle » pour l'anniversaire de la petite fille du patron de l'hypermarché situé en face de leur HLM et que ce dernier refuse de payer leur dû intégral parce que le spectacle n'est pas allé au bout à cause de la pluie, le meneur du trio tombe sous le charme de la grande fille du mauvais payeur.

De plus, le trio se retrouve exproprié pour défaut de paiement du loyer et n'a plus que quelques jours pour trouver un nouveau toit.

Tant pour palier à son défaut de logement que pour avoir les moyens d'entretenir la jeune femme dont il est enamouré, Lumignon accepte de braquer les caisses du supermarché.

Problème, alors qu'il avance sur le dossier du coeur, Lumignon découvre, dans le coffre arrière de la voiture de sa belle, le corps sans vie d'un nain qui va se révéler très collant.

Des branquignols, une histoire complètement barrée, la plume savoureuse d'A.D.G., tout est là pour assurer un plaisir littéraire au lecteur que je suis. Et, effectivement, le plaisir est là, mais pas en permanence, et ce malgré des trouvailles hilarantes (le nain dans le bain, la lessiveuse à nouilles...).

Dès lors, difficile de savoir pourquoi, exactement, la sauce ne prend pas totalement. Pas le bon moment, pas la bonne humeur, pas assez concentré... aucune idée, toujours est-il que, malgré tous ces éléments positifs, l'enthousiasme ne fût jamais total.

Au final, malgré des personnages drôles (mais pas toujours très fins), des situations rocambolesques, de bonnes trouvailles, une bonne plume, « Les trois Badours » n'a jamais réellement tenu toutes les promesses qui émanaient du projet.
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