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Critique de Crossroads


Le premier tome claquait déjà sévère, le second n'est pas loin de lui voler la vedette. Allez pas l'dire à la mère Denis, son p'tit coeur n'y survivrait pas.

Retour, non pas à Howard's End, mais en cette si délicieuse petite bourgade ségrégationniste de Crow County, toujours sise en Alabama.
Alors que nous découvrions précédemment un fantastique salopard, facilement podiumisable -je sais, ça fait mal à les yeux- dans la catégorie, en la personne de Coach Boss, entraîneur emblématique de l'équipe locale de footchebôl Américain et accessoirement seigneur du château, v'là t'y pas que son duraille de parcours nous est compté par le menu.
Et c'est qu'on en viendrait presque à le trouver sympa cet enfant de salaud.
Rien de personnel envers son bâtard de père, enflure pur jus de la pire espèce.

Il faut bien lui reconnaître une qualité, la ténacité.
A écouter toutes les âmes bienveillantes alentour, il serait devenu, au mieux, chômeur alcoolo, au pire poivrot sans emploi. Moyennes comme perspectives d'avenir, c'est pourquoi le bonhomme se sera construit dans la douleur en serrant les dents et jouant des poings.

Loin de légitimer la sale impression à son égard de tout lecteur normalement constitué, ce fantastique opus l'explicite en partie.
Entourage familial, néant.
Amis, néant.
Soutien, néant.
Oups, au temps pour moi, il y aura bien le vieux big. Vénérable ramasseur de ballons noir et aveugle attitré de l'équipe, sa cécité pourrait bien, contre toute attente, lui apprendre deux trois trucs sur le métier.

Aussi flamboyant que le nuancier de rouge parsemant allègrement chaque planche de ce récit, Southern Bastards, deuxième du nom, est juste un monstrueux panard de lecture.
Et la bonne nouvelle, c'est qu'une suite lui est déjà promise.

Incontournable !
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