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Critique de Crossroads


Ne Meurs Pas, ô Mon Désert (Le Gang de la clef à molette), bouquin plébiscité par moult zadistes durablement actifs sur le site de Notre-Dame-Des-Landes. Étonnant, non ?

Ils sont au nombre de quatre.
Guerriers à la personnalité aussi détonante que les explosions qu'ils provoquent aux quatre coins du pays.
Leur combat, un écologisme poussé à l'extrême mais toujours dans le respect de la vie d'autrui, déontologie oblige. Terroriste, oui, assassin, non, faut pas déconner non plus.

Doc Sarvis, incendiaire volontaire et mécène de la première heure.
Bonnie Abzug, sa jeune moitié rebelle à la beauté du diable.
Georges Hayduke, vétéran du Vietnam fruste, légèrement alcoolo, et maître artificier de la bande.
Seldom Seen Smith, mormon à la nostalgie aussi grandissante que le nombre de femmes qui l'entourent.

Pas vraiment de point commun si ce n'est la cause.
Un idéal transcendé à force de résultats probants.
Des individus en guerre contre un fatalisme industriel perçu comme l'envahisseur suprême.
Un hymne à la nature sauvage, belle, indomptable, libérée du joug humain pour retourner à son état primitif et ce, pour le plus grand plaisir de nos joyeux saboteurs en goguette à l'ambition sans cesse grandissante.

Difficile de ne pas prendre fait et cause pour nos quatre mousquetaires, en dépit d'agissements régulièrement contraires à la morale ambiante. Dura lex, sed lex.
Usant d'une plume sarcastique pour confronter notre quatuor à la beauté saisissante d'un univers un peu plus asservi chaque jour que Dieu et l'humain défont allègrement, Edward Abbey, militant écologiste radical de la première heure, prône une écologie raisonnée tout en ne manquant pas d'interpeller le quidam sur la splendeur du monde qui l'entoure et la propension de l'homme à vouloir le modeler à son image avilissante.

L'interaction régissant le quotidien de nos activistes est jubilatoire.
La traque visant à éradiquer ce groupuscule entré en résistance l'est tout autant.
Ne Meurs Pas,Ô Mon Désert est de ces bouquins qui caressent le coeur et (r)éveillent les consciences.
Grandiose.

4,5/5
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