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Critique de Clana
Difficile de faire la critique d'un livre qu'on n'a pas aimé et qui est pourtant un bon livre! Je choisis donc la facilité en lui attribuant un consensuel trois étoiles.
Pourquoi un bon livre? Il y a d'abord dans ce texte une indéniable prouesse littéraire (et de traduction aussi!). Narré à la première personne du singulier, par une petite fille de 10 ans, spontanée et sans filtres, dans un style oralisé aux phrases longues et peu ponctuées, on pouvait vite tomber dans la caricature, dans le "qui veut faire jeune et ça se voit", mais l'écueil a été contourné: on y croit. On entre difficilement dedans, on est parfois au bord de l'overdose de "chiasse" et de "foufoune", mais on y croit. Et on avance, on ne lâche pas l'affaire (qui est d'ailleurs assez courte).
C'est cru, fort, violent, avec des envolées presque poétiques. Une plume originale, inattendue et maîtrisée.
Prouesse littéraire donc.
Le contexte également mérite l'attention: les îles canaries côté pile et côté face: d'un côté les gîtes et hôtels luxueux pour touristes métropolitains, de l'autre, la poussière et l'horizon limité au bas de la rue des natifs de l'île. C'est sans équivoque et bien décrit, sans accusation directe. Vu à travers les yeux d'une enfant, c'est perçu comme un simple constat, et c'est là une des forces du livre. le message passe.
Les enfants maintenant : "Shit", la narratrice dont on ne connaîtra jamais le nom, Isora, son amie, âme soeur et âme damnée, et quelques autres, plus ou moins abandonnés, désoeuvrés, sans grandes perspectives, courant et jouant dans la poussière, au milieu des chiens, des maisons un peu branlantes et des cailloux du chemin.
Et on en arrive au pourquoi je n'ai pas aimé.
J'ai trouvé que tout était glauque dans ce livre, ocre, oppressant, noir et sans espoir.
La relation dominante/dominée entre les deux filles est malsaine, éprouvante, sans issue. Les garçons sont stupides ou malveillants.
Les adultes sont soit absents, soit violents, soit trop effacés ou sans consistance.
On ne distingue pas de lumière au bout du chemin, et moi, j'ai besoin de ça dans un livre!
Celui là est un peu too much pour moi dans le sordide. Je n'ai pas réussi à m'attacher à ces enfants, et je suis ressortie de cette lecture avec un moral un peu plombé.
J'en reviens donc à mon casse-tête de départ, en espérant que ces quelques mots vous aideront à décider si ce livre est fait pour que vous le lisiez... ou non!
Pourquoi un bon livre? Il y a d'abord dans ce texte une indéniable prouesse littéraire (et de traduction aussi!). Narré à la première personne du singulier, par une petite fille de 10 ans, spontanée et sans filtres, dans un style oralisé aux phrases longues et peu ponctuées, on pouvait vite tomber dans la caricature, dans le "qui veut faire jeune et ça se voit", mais l'écueil a été contourné: on y croit. On entre difficilement dedans, on est parfois au bord de l'overdose de "chiasse" et de "foufoune", mais on y croit. Et on avance, on ne lâche pas l'affaire (qui est d'ailleurs assez courte).
C'est cru, fort, violent, avec des envolées presque poétiques. Une plume originale, inattendue et maîtrisée.
Prouesse littéraire donc.
Le contexte également mérite l'attention: les îles canaries côté pile et côté face: d'un côté les gîtes et hôtels luxueux pour touristes métropolitains, de l'autre, la poussière et l'horizon limité au bas de la rue des natifs de l'île. C'est sans équivoque et bien décrit, sans accusation directe. Vu à travers les yeux d'une enfant, c'est perçu comme un simple constat, et c'est là une des forces du livre. le message passe.
Les enfants maintenant : "Shit", la narratrice dont on ne connaîtra jamais le nom, Isora, son amie, âme soeur et âme damnée, et quelques autres, plus ou moins abandonnés, désoeuvrés, sans grandes perspectives, courant et jouant dans la poussière, au milieu des chiens, des maisons un peu branlantes et des cailloux du chemin.
Et on en arrive au pourquoi je n'ai pas aimé.
J'ai trouvé que tout était glauque dans ce livre, ocre, oppressant, noir et sans espoir.
La relation dominante/dominée entre les deux filles est malsaine, éprouvante, sans issue. Les garçons sont stupides ou malveillants.
Les adultes sont soit absents, soit violents, soit trop effacés ou sans consistance.
On ne distingue pas de lumière au bout du chemin, et moi, j'ai besoin de ça dans un livre!
Celui là est un peu too much pour moi dans le sordide. Je n'ai pas réussi à m'attacher à ces enfants, et je suis ressortie de cette lecture avec un moral un peu plombé.
J'en reviens donc à mon casse-tête de départ, en espérant que ces quelques mots vous aideront à décider si ce livre est fait pour que vous le lisiez... ou non!
