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Critique de Luniver


Okonkwo est un homme respecté du village d'Umuofia, au Nigéria. Ayant grandi avec un père bohème qui ne s'est jamais distingué en rien et se contentait de profiter des plaisirs de la vie qui s'offrait à lui, il s'est juré d'être tout l'inverse, et de travailler d'arrache-pied pour devenir un pilier de la société, quitte à se devoir se montrer très dur avec sa propre famille.

Une grande partie du roman tourne autour de la vie du village, qui semble suivre des coutumes immémoriales, destinées à se perpétuer encore pendant des siècles. Puis arrivent les missionnaires anglais, et en quelques années, Umuofia, qui semblait vivre hors du temps, est mise sens dessus dessous : le sacré n'est plus respecté, pas plus que les anciens, et les proscrits se promènent près des notables la tête haute.

Car si au début, en suivant Okonkwo, très bien installé dans la société qui va disparaître, on regrette le renversement de l'ordre établi, à y regarder de plus près, on comprend que toute une part de la population, laissée pour compte, est plutôt favorable au changement : il y a des mises à mort rituelles, des abandons de nourrissons, des proscrits qui doivent vivre aux marges du village, … le discours chrétien qui affirme que chacun est précieux aux yeux de Dieu trouve auprès de ces gens un écho favorable.

Le roman est assez nostalgique, en décrivant à merveille les rouages d'une société qui a perduré pendant des siècles, mais qui va être irrémédiablement effacée par une autre.
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