Comme de juste pour l'époque, l'alexandrin est roi dans la poésie de
Louise Ackermann, rarement alterné en tout cas avec l'octosyllabe : dans les Poésies Philosophiques, la déclaration poétique est ample, lyrique, celle d'un cri du coeur face à la nature, un cri pathétique surtout lorsqu'il s'agit d'évoquer le poids du monde, de l'humanité, avec la certitude de la mort et le besoin d'absolu.
Les Premières poésies sont moins sombres : la poétesse y convoque les figures de la mythologie grecque (Orphée, Endymion) , mais aussi ceux du conte (La Belle au Bois Dormant), chantant toujours la nature mais aussi l'amour, la tendresse, bien que le regret et la mélancolie prennent régulièrement le dessus sur les élans de joie ; c'est le romantisme ! et donc les métaphores douces-amères qui résument l'existence, abeille bourdonnante ici, lyre brisée, colombe blanche.
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